Ça plane pas mal avec le nouveau Bardo Pond

Bardo PondLeur nouvel album Volume 8  ne sortira que le 2 février 2018 (quitte à y aller sur le 8, attendre quelques jours de plus aurait permis d’aligner les planètes en leur faveur) mais Bardo Pond nous gratifie déjà d’un extrait, en présentant ces jours-ci le beau Kailash. Il s’agit non pas du 8ème album du groupe mais probablement du prolongement de leur série de disques jadis autoproduits et qui s’était interrompue en 2009 sous une autre forme. Il faut dire qu’entre les projets parallèles des membres, la discographie du groupe est probablement aussi facile à suivre que celle de Will Oldham.

En plein retour de flamme du psychédélisme à guitares et des musiques planantes, Bardo Pond devrait réussir à capitaliser sur ses vingt ans de savoir-faire au bénéfice de l’ésotérisme des musiques mystérieuses. Kailash fait référence à une montagne sacrée chinoise et l’album est truffé (dixit le dossier de presse) de moments où les guitares fusent d’inspirations post-religieuses, trantico-électriques et de décollements de conscience. Émargeant désormais chez Fire Records, les Américains (ils sont de Philadelphie) sont en grande forme. Leur précédent album studio, toujours chez Fire, n a pas un an et avait reçu des critiques enthousiastes. On suppose que la période se prête bien ces temps-ci à leur prog rock, space rock, acid rock parfois indolent, parfois brutal comme du Dinosaur Jr (sous acides). Le groupe est aussi insondable qu’imprévisible, n’aimant rien mieux que de prendre le contre-pied de ce qu’on croit qu’il va faire.

Musicalement, Kailash avec sa mélodie de flûte et ses arabesques atmosphériques appartient à la veine contemplative. On ne sait pas si c’est dans ce registre que l’album se développera ou s’il faut s’attendre à tout autre chose. Dans tous les cas, il est à parier que le résultat sera passionnant, immersif et fréquentable. A suivre.

Photo : Michael Gibbons.

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