French-o-rama : le blog qui effeuille le Made in France

French-o-rama Patrice MancinoC’était un temps que les jeunes ne peuvent pas connaître. Il y a dix ans, naissait French-o-rama, une association clandestine aux ramifications insensées et au plan plus machiavélique que le Spectre honni de James Bond : faire connaître et rayonner dans l’Hexagone un genre mineur baptisé alors le « rock indépendant » en organisant des concerts, des événements promotionnels et des showcases. French-o-rama l’Ancien avait pour mission de sauver la scène vivante de la variétoche, du RnB et de la merde ambiante. Une chose est sûre : ça n’a pas vraiment marché mais, comme dirait l’autre, il vaut mieux mourir en ayant essayé que de s’échiner à vivre dans un monde où Kanye West serait considéré comme l’artiste le plus important de la décennie (parce que ? ah bon, on savait pas). French-o-rama aura laissé une petite trace avant de s’éteindre et de se réinventer.

En 2017, et depuis le 1er janvier, French-o-rama revient ou est revenu. Pas encore de showcases comme à la grande époque, où l’on avait pu apercevoir des groupes qui, pour certains, ont percé ou existent toujours comme la Maison Tellier ou Adrienne Pauly, mais un blog. Un blog qui redémarre autour de son créateur Patrice Mancino, journaliste, documentariste et vidéaste, patron du label Quixote Music, en liberté conditionnelle (et accessoirement discret collaborateur de Sun Burns Out depuis l’origine) avec un étrange parti : faire connaître ou revenir chaque jour de cette année 2017 (soit 365 fois, si l’on a bien compté sur le calendrier) un album français au travers d’une critique ou d’un avis à partager.

Le concept est simple, limpide et le défi de taille. 365 jours = 365 articles. Après une petite dizaine de jours, l’exercice est tenu et les textes d’une belle qualité. Au point qu’on se demande pourquoi nous n’avons pas préempté leur exclusivité. Diabologum au démarrage et son album #3, Gablé, Mars Red Sky ou Petit Biscuit, French-o-rama n’a rien perdu de sa culture et de son flair. On pourra aller y voir pour humer l’air du temps, celui d’hier et d’aujourd’hui et, gageons-le, celui de demain. L’histoire ne dit pas si French-o-rama soutient ou pas Arnaud Montebourg à la primaire socialiste, mais son éphéméride made in France mérite qu’on lui déroule le tapis rouge, qu’on rêve à une compilation en CD ou à un espace libre de droits où retrouver toutes ces belles musiques. En attendant l’exportation….

Comme French-o-rama s’est réinventé, le blog a donc son propre site et aussi sa page Facebook. On peut se passer l’URL comme on irait à la messe pour recueillir la leçon d’histoire, au jour le jour, ou à l’année.

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