Les cauchemars de Scarlett Johansson comme dans un rêve

Scarlett Johansson Pete Yorn - Dad DreamsIl y a quelques exceptions au principe qui vaut que les actrices qui chantent…. ne devraient pas. Scarlett Johansson en fait partie. Après un premier album sorti il y a tout juste dix ans (assez moyen) et un deuxième plutôt pas mal en 2009 avec Peter Yorn, intitulé Break Up, l’actrice revient le 1er juin avec un EP 5 titres chez Capitol.

Le disque s’appellera Apart, est co-signé toujours avec Pete(r) Yorn, ami entreprenant de la jeune femme, dont on se souvient qu’il l’avait sollicitée aussi simplement que ça en lui envoyant un texto du style : « ça te dirait d’enregistrer un album de duos avec moi ? » Pete Yorn a deux frères qui évoluent dans le « milieu du cinéma » et cela aide quand il s’agit de trouver des nanas qui chantent et passent bien dans les clips.

Inspiré par les duos sexy à la Gainsbourg, le premier album des deux amis (Yorn n’a semble-t-il jamais couché avec Scarlett mais on lui souhaite d’y arriver un jour) était assez réussi mais un peu plombé par la prévalence de morceaux mid-tempo voire ramollo-tempo qui en desservaient la dynamique. On est donc tout content de découvrir ce nouveau clip et cette nouvelle chanson, Bad Dreams, impeccablement enlevée et carrément irrésistible en mode « hit single des années 80-90 ».

Alors bien sûr, il suffit de mettre Scarlett J à l’image pour que tout de suite la musique soit bien meilleure mais pas que…. Bad Dreams est une excellente chanson d’amour, où les voix s’enchaînent harmonieusement et où tout fonctionne pour le mieux. Le texte est plutôt classieux :

« Falling in love and getting over it too soon / and oh too fast I envy the futures of all my friends, /
I get jealous about your past/  If it gets too close, if it gets too much/
I’m scared I’ll disappear/  Well babe, I might step back or go too far but I’ll wait for you right here/
Pessimistic as it seems sleep will never come that easy /
We will always have bad dreams,/  we will always have bad dreams / We will always have bad dreams … »

et confère un charme vénéneux à cette balade/course nocturne où les amants se répondent sur le futur sombre (mais néanmoins très érotisé) de leur relation. La mélodie est efficace. L’ambiance crépusculaire (mais ultra souriante) rappelle un mélange exotique entre Fast and Furious, Sailor et Lula et une sortie du samedi chez Eurythmics. La réalisation est assurée par Sophie Muller qui a justement assuré la gloire du groupe d’Annie Lennox à la fin des années 80 avant de travailler avec Blur, Garbage, Gwen Stefani et une bonne centaine d’autres. On ne peut pas dire qu’on tienne toutefois ici quelque chose de bien révolutionnaire (ni sur le fond, ni sur la forme) mais difficile de trouver à redire face à l’efficacité et à l’esthétique de ce cauchemar dont on ferait bien notre rêve préféré.

PS : à noter qu’on aura réussi à traiter le sujet sans AUCUN commentaire libidineux ou allusion cochonne portant sur Scarlett Johansson. Metoo.

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