Monika : le secret le mieux caché de la pop grecque !

MonikaOn ne craint pas trop de l’avouer : on ne s’est jamais intéressé à la pop grecque et encore moins (on rigole) depuis que ces αυτές οι αγαπητοί φίλοι ont passé l’arme à (l’extrême) gauche ! Plus sérieusement, on ne s’était même pas imaginé un jour tomber sur un truc grec qui nous intéresse et ce jour nous a pris par surprise lorsqu’on a croisé le chemin de Monika. On peut supposer qu’il y a des chanteuses aussi (brunes) jeunes et jolies dans tous les pays du monde mais pas forcément capables de trousser un morceau aussi emballant que ce Secret in the Dark qui nous parvient en éclaireur d’un album du même nom programmé pour le 2 octobre chez Other Music Recording Co/Fat Possum et distribué chez PIAS.

Si on n’avait jamais remarqué Monika avant ce qui sera son troisième album, c’est peut-être simplement parce que sa musique n’avait eu jusqu’ici rien de bien singulier. Selon ses propres dires, la jeune femme n’a pour le moment fait que des balades, bien sympathiques quand on les écoute en ligne, semi-acoustiques et un peu molles du genou, ce qui lui a permis tout de même de faire son trou en Grèce où tout ce qui change du sirtaki a une chance de plaire (promis – on arrête les vannes à deux francs sur les Grecs !). Disques d’or, une célébrité nationale, avant que la jeune femme (nous sommes alors en 2012) ne décide de mettre fin à une relation amoureuse peu satisfaisante et fasse route, enfin libre de toute entrave musicale et sentimentale, vers New York. Et c’est là que le miracle advint, la jeune grecque tombe sur la bonne pomme de Brooklyn, le batteur de Dap-Kings (inconnu au bataillon) et du Menahan Street Band (pas mieux), Homer Steinweiss, qui va l’initier aux joies de la disco, du funk et de l’électro et la changer en la nouvelle Monika qui fout le feu à la feta (la dernière, on a dit!). Après une petite recherche, on a découvert que le nouveau mentor et compagnon de jeu de Monika avait tenu les baguettes chez Amy Winehouse (époque Back to Black) et accompagné avec son groupe (les Dap-Kings donc) la diva soul Sharon Jones ainsi que quelques piliers du mouvement de restauration soul 60-70s. Quelques références donc et qui permettent de se faire une idée de cette nouvelle alliance où l’ancien vivifie le moderne.

Le résultat est une petite tuerie (il faudra bien sûr aller écouter l’album), très années 80s mais avec ce supplément d’âme et de dignité qui fait les grands morceaux. Un zeste de Stevie Wonder (yeah!), un brin de ABBA (yo!) et on obtient un beau petit cocktail qui marie sucré/salé à la perfection, dansant mais pas couillon, sexy mais pas vulgaire, séduisant mais pas racoleur, comme on aime les consommer en sirotant son ouzo (ça devient pénible). αντίο !

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