Cela fait quelque temps qu’on avait pas causé de Blurt (sans doute depuis le EP hommage des Snapped Ankles) et c’est toujours une erreur. Le légendaire trio organisé autour du non moins légendaire poète chanteur saxophoniste Ted Milton est de retour et a signé il y a quelques semaines un “45 tours” remarquable chez AllCity Records qu’il est indispensable d’aller écouter. Les versions numériques avaient été révélées en partie cet été et la version vinyle a été lancée récemment sur le Bandcamp du groupe (voir ci-dessous).
Emmené par son morceau titre, The Meccano Giraffe, ce nouveau disque est un parfait résumé de ce qu’on peut aimer chez ce créateur anglais de génie : de l’absurde, du groove, du rythme et… un peu de tout. The Meccano Giraffe a une allure très jazzy, très free et de faux airs des B52’s. Milton y pose son parlé-chanté caractéristique pour un long développement inspiré sur… la girafe mécano, qui ressemble à du Mark E. Smith ou à une narration de William Burroughs. Le tout a une allure folle et transpire l’exotisme britannique dans ce qu’il a de plus excentrique et séduisant. Le deuxième “morceau” du disque est tout aussi amusant puisqu’il rassemble sur une petite vingtaine de minutes des spoken words qui n’ont qu’assez peu à voir les uns avec les autres, de façon assez peu structurée et arrangée. Dusty Holter, c’est son nom, passionnera surtout ceux qui veulent prendre la peine de comprendre ce que raconte Milton et qui sont amateurs de ce genre de travaux (les fans de John Cooper Clarke seront à leur affaire).
Un double disque donc (avec 2 morceaux), une vingtaine de minutes mais toujours un petit événement qui fera découvrir à ceux qui ne le connaissent pas l’un des joyaux du rock anglais souterrain.
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Merci pour la découvert, le son me plaît bien – et étonnant ce retour du saxo un peu partout.