Ich bin Léopoldine HH

Voilà quelques temps que l’on suit le parcours de Léopoldine HH. Ce fut d’abord un premier EP accompagné d’un message aussi farfelu qu’atypique ; et trois titres mi-Cabaret, mi-Hagen, godardien burlesque, music-hall à la folie douce. Puis deux représentations : Lazare Mon Amour, lecture musicale écrite par la romancière et essayiste Gwenaëlle Aubry autour de la vie et l’œuvre de Sylvia Plath (avec, outre Léopoldine, les apports de Theo Hakola, Bastien Lallement et Maëva Le Berre) ; et un concert strass et paillettes aux Trois Baudets. Enfin, pour sortir du cadre strictement professionnel, diverses rencontres et discussions passionnées.

Car Léopoldine Hummel est inclassable : un spectacle sur Manset ou Michael Jackson, une pièce de Shakespeare, un bref passage à la Nouvelle Star en 2014 (dont elle garde un mauvais souvenir), la troupe théâtrale des Nuits de Joux (à Pontarlier)… et, last but not least, un premier album qui sortira à la rentrée.

Poétique et barré, forcément habité, Blumen Im Topf  (car chez Léopoldine, la chanson dépasse les frontières) mélange épures intimistes et orchestrations chiadées, chœurs lycéens et Guy Debord, profondeur et légèreté, Cahiers du cinéma et distance amusée… Le disque le plus fracassé de l’année (au sens : anarchique, libre, punk, affirmé) !

En attendant d’y revenir plus en détail, un premier extrait (qui ne dévoile qu’une parcelle du volcan Blumen Im Topf) est déjà disponible sur YouTube (avec un texte de Topor) : Zozo Lala (oui, c’est bien du Léopoldine). « Chabada », comme dirait-elle !

Crédit photo : Calypso Bacquey.