La Québécoise Klô Pelgag, avec son deuxième album (L’Etoile Thoracique, le 03/02 chez Zamora Label / Coyote Records), devrait poursuivre le travail précédemment accompli : convaincre aussi bien le grand public que la sphère indépendante. Et à l’écoute du single “Samedi soir à la violence”, on ne voit pas trop ce qui pourrait empêcher l’artiste d’imposer durablement son nom.
Il y a déjà cette voix plutôt exceptionnelle, mais qui refuse d’en faire des tonnes. La jolie Klô adapte ses fulgurances au gré des thématiques ou des univers déployés. Pas question de parader fièrement, de mettre la musique au service du chant : ici, l’envolée vocale est un instrument comme un autre ; jusqu’à pactiser avec des sonorités souvent imprévisibles, entre pop, symphonie de poche et spleen ensoleillé.
Ensuite, “Samedi soir à la violence” s’articule autour d’un contraste qui touche les cœurs : la chanson provoque une certaine béatitude, bien que le propos développé (la maladie d’Alzheimer) s’accompagne d’images psychiatriques. Les mots de Klô Pelgag refusent effectivement le mélodramatique et traitent avec fausse insouciance de sujets qui, chez d’autres, s’exprimeraient de façon ou bien sentencieuse ou trop concernée.
En finesse et subtilité, la compositrice documente l’époque et l’humeur de chacun : avoir conscience de ce qui ne va pas, mais chercher à en parler avec une légèreté réconfortante.
Klô Pelgag – Les ferrofluides-fleurs
02. Les ferrofluides-fleurs 02:43
03. Le sexe des étoiles 05:48
04. Les instants d’équilibre 03:09
05. Au bonheur d’Édelweiss 02:59
06. Incendie 03:38
07. Les mains d’Édelweiss 03:06
08. Les animaux 04:21
09. Chorégraphie des âmes 02:48
10. Au musée Grévin 02:51
11. Insomnie 04:19
12. J’arrive en retard 04:45
13. Apparition de la Sainte-Étoile thoracique