Night Beats donne un coup de fouet au blues US

Night Beats - Who Sold My GenerationOn ne peut pas avoir des oreilles partout et c’est bien dommage. Il a ainsi fallu qu’on tombe au hasard des sorties sur ce morceau et ce clip de Night Beats, tiré de leur nouvel album sorti fin janvier, pour qu’on se rappelle ce que ce groupe avait de bon. Trio garage blues en provenance de Seattle, cette formation détonnante emmenée par son chanteur Danny Lee Blackwell avait déjà livré deux albums inégaux mais en fusion qui ne nous avaient pas laissés indifférents. Power Child, le nouveau clip donc, confirme ce qu’on savait déjà : ce groupe joue bien et juste, et rappelle l’état de transe qui animait jadis des groupes comme The Doors, feu Willy DeVille ou même le Jon Spencer Blues Explosion. C’est cuir, c’est noir et ça remue des hanches comme un bon vieux rock du delta. Ca sent le souffre, l’envoûtement au whisky de frelate et accessoirement le vaudou d’arrière-cour. De cet album, intitulé opportunément Who Sold My Generation, on n’a écouté jusqu’ici que ce titre, un autre morceau remarquable appelé No Cops et un impeccable Sunday Mourning. Trois titres pour un sans-faute. C’est à la fois peu pour crier au génie mais suffisant pour considérer qu’il est nécessaire (si vous aimez ce genre de musique) d’y aller faire un petit tour. Vous ferez gaffe tout de même de ne pas regarder les gens dans les yeux et de ne pas laisser traîner les doigts dans la niche du croco. Entre l’ambiance western et l’ambiance cajun, il n’est pas nécessaire de choisir. Prenez garde aussi aux décrochés glam rock et aux solos de guitares. Pour le reste, tout devrait bien se passer. L’album est sorti chez Heavenly et doit encore se trouver un peu partout (écoute ci-dessous).

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