Pete Astor / Spilt Milk
[Fortuna Pop / Differ-Ant]

Pete Astor - Spilt MilkC’est peu dire que je l’attendais celui là !
2015 touche à sa fin et arrive sur mon bureau l’objet tant attendu, le nouvel album de Peter (rebaptisé Pete pour ce disque) Astor.
Annoncé depuis le milieu de l’année dernière par le biais d’un premier extrait, Mr Music, Pete n’avait pas menti en promettant ce nouvel opus pour la fin d’année (même s’il sortira véritablement début février) et il faut dire qu’on était sacrément excité en apprenant au même moment que James Hoare, membre de The Proper Ornaments (auteurs du meilleur disque de 2014) et d’Ultimate Painting (auteurs d’un des meilleurs disques de 2015), participait à tout l’enregistrement. Mieux que ça, l’album allait être produit dans son propre studio, avec sa participation sur tous les titres du disque. La collaboration entre les deux artistes apparaissait alors comme une évidence et une promesse d’un grand moment : sur le papier, tout cela sonnait comme un rêve pour le fan que je suis depuis ma découverte de The Loft en 1987.

Les espoirs fondés sont parfaitement récompensés, puisque ce disque s’annonce d’ores et déjà comme un classique dans la discographie bouillonnante de Pete, 4 ans après le déjà passionnant Songbox. Et c’est d’ailleurs quasiment un retour aux sources car les compositions du chanteur n’ont jamais sonné aussi rêches, proches de l’os, minimales et cousines des meilleurs moments de The Velvet Underground (les guitares, les arpèges, les harmonies vocales), mais aussi proches du son de son premier groupe, The Loft. Certes, on reconnait immédiatement le son des disques de James Hoare, mais il s’agit alors plus d’une coloration des dix chansons qui composent le disque que d’une véritable empreinte indélébile apposée sur les compositions du Londonien. C’est la première réussite de Spilt Milk.

Et puis il y a ces chansons, simples comme d’habitude, élégantes mais simples à un point qu’on se demande comment c’est possible. Quand on a un peu touché à la composition, on sait que c’est justement ça le plus difficile, l’état de grâce d’une chanson de 3 minutes, qui dit tout et qui le dit si bien. La patte de Peter Astor est ancrée dans ce disque, on le reconnaitrait à dix kilomètres à la ronde, mais comme pour certains groupes comme The Jesus & Mary Chain, ça fonctionne toujours, le charme des quatre accords, des mélodies entêtantes, n’est pas rompu. Et c’est bien dans ces moments là qu’on reconnait le talent du songwriting à l’anglaise, inimitable.

Côté textes, les thèmes abordés sont classiques chez Pete Astor (on attendra d’avoir le livret avec les paroles pour en faire un exposé plus détaillé) mais deux chansons frappent l’oreille dès la première écoute : d’abord My Right Hand (en écoute ci-dessus), qui nous décolle un large sourire quand on comprend ce qu’évoque Pete à demi-mots « When I get home / Noone shall understand / She’s my best friend / She’s my right hand » et puis Good Enough, chef d’œuvre de l’album qui raconte avec des mots tellement évidents comment s’effrite la passion amoureuse « That was good enough for me / Good enough wasn’t good enough for you ». On tient là, déjà en janvier, un des grands disques de la nouvelle année. Ne le manquez sous aucun prétexte !

Tracklist
01. Really Something
02. Mr. Music
03. My Right Hand
04. Perfect Life
05. The Getting There
06. Very Good Lock
07. Good Enough
08. There It Goes
09. Sleeping Tiger
10. Oh You
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La page de Pete Astor chez Fortuna Pop
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