Souvent Trouble In Mind a eu le nez creux pour dégotter de jeunes pousses. Omni, Night Beats, Ultimate Painting, Jacco Gardner, The Limiñanas et tant d’autres ont profité du soutien du label de Chicago, alors en toute logique, on prête attention lorsqu’un nouveau nom s’ajoute à cette belle liste. D’autant que l’un des groupes n’est pas un (total) inconnu, puisque Shane Butler a déjà été croisé chez Quilt. Certes, ce groupe-là n’est pas non plus une tête de gondole mais le trio a su présenter de belles qualités avec ces albums parus sur Mexican Summer. Sa comparse au sein d’Olden Yolk, Caity Shaffer, a quant à elle sévi sur l’album de Molly Burch (Captured Tracks) à la basse et au chœurs. Tout ça sent la branchouille new-yorkaise à plein nez ! Et pour parfaire le tableau, on glissera que l’album qui ne paraîtra que le 23 février 2018 a été publié par Jarvis Taveniere (Woods)… En matière de name-dropping consanguin, on fera difficilement mieux. Et pourtant, et pourtant.
Si leur premier single, Takes One to Know One, porte bien en soit l’influence des grandes figues tutélaires du psychédélisme américain The Velvet Underground – et dans une moindre mesure de Galaxie 500 -, c’est vers l’Allemagne de CAN qu’Olden Yolk a porté son regard, les deux compositeurs, chanteurs et multi-instrumentistes reconnaissant volontiers s’être inspirés du jeu de percussions de Jaki Liebezeit. Le résultat est un bon palliatif aux drogues douces donc.
Si on ne peut pas prétendre que Takes One to Know One soit un tube, avec sa structure étirée et l’absence de formalisme couplet-refrain, néanmoins, on ne peut nier son pouvoir hypnotique et on attend avec une certaine impatience de découvrir les autres compositions du quatuor.