Requiem pour Cemeteries

cemeteriesOn finira par ne plus s’étonner ni s’offusquer de quoi que ce soit.

Que The Wilderness, le premier album de Cemeteries soit resté un épiphénomène rapidement oublié pour une poignée de blogueurs, n’a pas ému les masses, alors qu’il s’agissait du meilleur album paru en cette pauvre année 2012.

Que Kyle Reigle se soit brouillé avec Lefse Records (de ce fait ?), alors que sa musique trouvait parfaitement sa place sur ce label à la mode, paraissait assez inéluctable. Le garçon est bien perché et n’a rien d’une tête de gondole.

Que son nouvel album, Barrow, paraisse seulement dans un format cassette tiré à cinquante exemplaires sur Snowbeast Records et en vinyle, chez Track & Fields (cent copies), reflète bien le marasme ambiant. De toute façon, qui achète encore de la musique ?

Tout ceci est d’une tristesse abyssale.

Le natif de Buffalo a pourtant composé la nouvelle bande-son des errements mélancoliques qui nous envahissent dans la torpeur de l’été et l’offre, sans plus de formalité, en streaming quand bien même cette musique ne souffre pas de s’écouter en dilettante.

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