Peut-on mesurer la qualité d’un album à sa longévité ? Pas certain qu’il faille ériger cette assertion en valeur absolue, mais c’est quand même un bon critère.
Et dans ce cas, il faudrait donc réévaluer Fading Lines, le premier album d’Amber Arcades paru au début de l’année 2016 pour le compte de Heavenly Recordings et qui continue « à trouver son public » (selon l’expression consacrée dans l’industrie du disque). Le mouvement devrait s’amplifier à l’occasion de la tournée européenne de Grandaddy, le revenant attendu comme le messie, dont la Néerlandaise assure la première partie sur certaines dates. On ne doute pas que le charme un peu suranné et désuet d’Annelotte de Graaf devrait convaincre les amateurs de mélodies bien troussées, de guitares cristallines et d’arrangements ourlés.
Pour faire durer l’état de grâce et attiser l’impatience quant à son avenir discographie, Amber Arcades livre un morceau inédit. Et, surprise, alors qu’on l’imaginait prendre le trône délaissé par Beth Orton au sein du label anglais, l’enjoué et entretenant It Changes semble tout droit inspiré d’une période où Belly, Lush et Veronica Salt faisaient se pâmer les garçons (dont Bernard Lenoir). Ce qui est bluffant, c’est qu’en troquant ses Birkenstock et son short de Jeannette pour un environnement pop-art, la musicienne hollandaise reste toujours aussi séduisante.
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