Depuis qu’on a interrompu notre abonnement à Péplum Magazine et que la température est repassée au dessus des 30°, on ne pense plus qu’à ça : effeuiller des éphèbes, filles ou gars peu importe, des corps tendres à la complexion pâle ou crème de café qu’on pourrait soumettre à nos pires fantasmes (en gardant notre slip bien sûr) dans notre garçonnière de velours éclairée à la boule à facettes. Coïncidence : c’est exactement le programme que nous offrent ce nouveau single et ce somptueux clip du groupe Lomboy.
Le groupe sort un nouvel ep (le deuxième) chez Cracki Records et s’était déjà fait remarquer en début d’année pour son planant South Pacific. Composé de musiciens belges, japonais et français et emmené par l’artiste autrichienne Tanta Frinta à la voix délicieusement fantomatique, Lomboy est la nouvelle petite pépite du label électro-chic. Le premier Ep était un délice de sophistication pop, multipliant les références à Delon, aux années 60 et à une esthétique soignée et sexy de hall d’aéroport. Le nouveau titre Loverboy n’a rien à envier à cet univers : on nage quelque part dans une eau sucrée où se côtoient, en petite tenue, Air, Saint-Etienne, Portishead, la pop japonaise et la Mylène Farmer de Libertine. Le clip évoque la beauté glacée des scènes de Sofia Coppola ou l’esthétique des derniers Pulp porno-chic. Ca brille, ça glisse tout seul et cela fascine sur fond d’érotisme morbide. Loverboy est le pendant contemporain du Sexy Boy de Air, une version incarnée/désincarnée d’une sexualité à la fois sentimentale, froide et décadente. On ne sait pas trop à qui s’adresse ce genre de musique mais on l’imagine jouée dans un bar lounge ou dans une soirée VIP plus qu’au Macumba de Charleville Mézières. Mais qui sait ? Le fantasme est virtuel et le désir majoritairement téléporté. Les mains ne servent plus à rien. On baise avec les oreilles et les yeux. Lomboy a tout pour être un groupe à succès. A suivre de près.