Et un jour la tempête s’apaisa, la cavalcade fougueuse à travers les grands espaces laissa place à un glissement souple vers l’intimité, la fuite en avant toucha à sa fin. Alors Balmorhea atteint la plénitude, cet état suprême qui mène à la sagesse.
Depuis ses débuts en 2006, le duo formé par Rob Lowe et Michael Muller tend vers cet état au gré d’albums instrumentaux de plus en plus épurés et apaisés. Le dernier en date, Stranger (2012 – Western Vinyl) confinait d’ailleurs au minimalisme. Clear Language, le premier extrait nocturne et rêveur d’un l’album du même nom à paraître le 22 septembre, semble annoncer une nouvelle étape dans le parcours du groupe d’Austin. L’instrumentation a sensiblement évolué, puisque désormais synthétiseurs analogiques, piano, vibraphone, violon, field recordings, et même trompette, prennent le dessus sur l’habituelle paire guitare-basse électriques.
Une tournée est annoncée pour l’automne, dont quelques dates en Europe, dans une formation élargie soutenue par des projections visuelles.