J’ai regardé les Victoires de la Musique en compagnie de Matthieu Malon*

Philippe Katerine - Victoire de la Musique 2020
Vendredi soir, en guise de contrefeux à la Saint-Valentin, Matthieu Malon, chanteur de charme qui vient de remettre Froids sur le feu, et moi-même avons fait sofa commun, sur son invitation, pour suivre les Victoires de la Musique.

C’est donc armés de nos pronostics que nous avons abordé cette compétition de haut vol confrontant le vieux monde de la variété, essentiellement masculiniste (Pagny, Souchon, Le Forestier, Slimane) à celui plus frais de la nouvelle scène française animée par des milléniaux sincères et inspiré.e.s.

On va la faire courte : la soirée fut bien trop longue pour une distribution d’à peine neuf prix.

Autre constat : nous avons trop entendu Florent Pagny. Le chanteur patagonien qui se sardouille avec l’âge, président de la soirée, l’ouvrit avec un discours abscons, eut la permission de chanter un titre de son dernier et très très très dispensable album et, enfin, eut droit à son hommage bruyant : la reprise par Maëlle, Slimane et Vitaa de Chanter, tube couilles en or commis il y a plus de 20 ans par Pascal Obispo et Lionel Florence.

Les VDM fêtèrent ce soir-là leur 35e anniversaire. On eut donc droit à quelques rétrospectives sans passion dans lesquelles se glissa souvent un ancien rocker, ex-idole des jeunes aujourd’hui en repos éternel dans les Caraïbes. On se fit la remarque que toutes les séquences filmées avant 2000 avaient grave vieilli.

Nous aimâmes le medley endiablé de l’infatigable Catherine Ringer. Nous kiffâmes la prestation de l’élégant Malik Djoudi captée avec beaucoup de Tempérament et être Stone avec Philippe Katerine qui gratifia l’audience du meilleur speech de la soirée. Nous appréciâmes la performance d’Aloïse Sauvage qui chanta A l’horizontal tout en se mouvant à la verticale, ainsi que celles de Clara Luciani, Lomepal et Pomme.

Nous passerons sur Slimane et Vitaa, duo qui dévitaalise la chanson française. Nous mîmes un vent à Boulevard des Airs (et Vianney). Nous nous demandons toujours pourquoi Le Forestier n’a pas lui-même chanté son éternel San Francisco (Vianney, encore lui, n’en fit pas grand-chose). Nous nous sommes posés des questions sur la texture du cheveu d’Alain Souchon. Enfin, nous avons trouvé un peu longuet la Vie Varda de Vincent Delerm et le Mutate de Jeanne Added.

Nous nous demandons aussi comment il fut possible, en 2020, que les cinq disques nominés pour la catégorie Meilleur Album soient signés uniquement par des hommes !

Côté pronostics, nous l’avouons, nous nous sommes pas mal plantés. Voici le palmarès :

  • Artiste féminine de l’année : Clara Luciani
  • Artiste masculin de l’année : Philippe Katerine
  • Album de l’année : Alain Souchon avec Âme Fifties
  • Révélation scène de l’année : Suzane
  • Concert de l’année : Angèle et son Brol Tour
  • Victoire d’honneur : Maxime Le Forestier
  • Meilleure chanson originale : Vitaa et Slimane avec Ça va, ça vient
  • Album révélation de l’année : Pomme avec Les Failles
  • Meilleure création audiovisuelle : PNL avec Au DD

Un récap des Victoires de la Musique 2020

Merci à Matthieu pour ce moment.

Crédit photo : capture d’écran de l’émission.

* Ce texte n’engage que son auteur.

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