Les séparations obligent à se poser des questions sur soi, à s’interroger, à regarder ce qu’on a dans le ventre et d’exprimer ce qu’on a dans la caboche.
Le 25 septembre 2017, Wild Beasts annonçait sa fin dans l’indifférence ou, du moins, sans que grand monde verse une larme pour sceller une discographie, riche de 5 albums, bâtie au fil de 15 ans d’existence. On aurait pourtant du se réjouir de cette déclaration de mort.
Et oui, puisque, sur les traces de son ancien compère Hayden Thorpe, auteur d’un précieux premier album Diviner paru il y a quelques semaines chez Domino, c’est au tour de Tom Fleming d’annoncer son retour, sous le nom de One True Pairing. Et si Thorpe étale ses épanchements avec délicatesse, voire même une certaine préciosité, tant dans le chant que dans la place laissée au piano, son alter-égo, lui, a envie d’en découdre. Grosse voix, grosse rythmique, grosse production : le second single (après un morceau éponyme), I’m Not Afraid, bande les muscles. Un vrai match de boxe pour Fleming. Un manifeste. Une déclaration bravache face aux affres de la vie.
Selon leur auteur, les influences de One True Pairing seraient à chercher du côté de « Bruce Springsteen (jeune alors), Tom Petty (sans le folklore), Depeche Mode (effectivement) ou Swans (ah bon ?) ». On dira surtout que l’Anglais aime ponctuer ses compositions à tiroirs de gros riffs de guitares sur des sonorités plutôt 80’s. Un mélange pas très artistiquement correct mais terriblement efficace et dans l’air du temps. Le propos est quant à lui plutôt politique, transpire le mal-être de la middle class et la testostérone. Son premier album qui paraîtra le 20 septembre pour le compte de Domino est une sorte de réponse couillue à Twin Shadow (mais dans un registre finalement très proche).
