En attendant « the big one », Day Wave régale

Day WaveEn voilà un qui aurait pu finir dans les filets de Captured Tracks. Mais la maison new-yorkaise n’est semble-t-il pas aller fureter du côté des rivages californiens. Pourtant, Day Wave n’aurait vraiment pas dépareillé entre Minks, Beach Fossils et autres Wild Nothing. Le premier disque de Jackson Phillips sous cette identité rejoindra donc les récentes sorties de Fat Possum Records, dont Sunflower Bean et The Fat White Family. Toutefois, à la différence de ses camarades de label qui font preuve d’une belle énergie et d’une dynamique de groupe émulative, Day Wave érige la mélancolie en valeur absolue dans la solitude.

Le jeune homme a en effet fuit Los Angeles en 2014, en laissant derrière lui un duo électro, Carousel, dont on n’avait jamais entendu parlé (à croire que ce type a un vrai talent pour choisir des noms d’artistes d’une telle banalité qu’on n’en trouve pas trace sur internet). A quelques encablures des plages où les surfeurs attendent inlassablement « la grande vague », Jackson Phillips lui dépeint le quotidien et tente de panser ses histoires de cœur en musique. Il délaisse définitivement l’électronique, se remet derrière les fûts, s’empare d’une guitare et s’enregistre seul. Comme tous les disciples de  bedroom-pop, Day Wave travaille autant l’écriture que la texture et ses petites chansons aux mélodies limpides sont enveloppées d’une aura cotonneuse. L’état de grâce au milieu de la brume.

Après avoir tourné en première partie de Blonde Redhead et Albert Hammond Jr., Day Wave a réalisé cinq magnifiques chansons, dont l’imparable single Gone, réunis sur le EP Hard To Read à paraître le 04 mars. L’autre très bonne nouvelle, c’est que ces chansons ont été compilées par Fat Possum sur un même disque (CD ou LP) avec le premier EP Headcase.

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