firekites / closing forever sky [spunk records/import]

Firekites Closing Forever SkyEnglish version below.

Cette fois, le doute n’est plus permis. Ce n’est plus une simple toquade, une idylle saisonnière.

Si The Bowery nous avait cueilli en douceur en 2009, Firekites était resté absent des écrans radars depuis la parution de ce premier album sur Own Records. Béni soit d’ailleurs le label luxembourgeois (dont la mise en veille nous prive de découvertes comme celle-ci), car jamais, sans ce premier album nous aurions été fouiné aux Antipodes à la recherche de ce deuxième disque qui transcende, haut la main, nos espoirs. Paru depuis plusieurs mois déjà Closing Forever Sky s’installe, à chaque écoute, un peu plus dans notre intimité, devenant une composante marquante de notre quotidien. Ces chansons sont devenues l’expression de notre sensibilité, de nos amours, de nos doutes, de nos déceptions et de nos espoirs. A tout dire, on ne saisit pas comment, par quel effet de transposition, selon quel procédé alchimique, on peut s’approprier à ce point les chansons de quatre musiciens dont on ne connaît rien. Pourtant, dès les premières minutes de Closing Forever Sky la batterie syncopée qui fait office d’élément central de cette chanson miraculeuse abolit toute distance. On baisse les armes, rassuré par la voix mélodieuse de Tim Mcphee, et on s’abandonne à ces chansons qui s’affranchissent des structures classiques pour gravir des sommets. Chacun de ces sept morceaux est une formidable progression, alternant passages tendus et envolées ascensionnelles radieuses. Plus que les capacités techniques du quatuor (un des batteurs les plus inventifs entendus depuis le Sean Kirkpatrick des débuts de Swell, un chanteur hors pair, un guitariste volubile, une violoniste/choriste aussi discrète que féerique), c’est la sensibilité et la retenue de chacun qui fait la force du groupe. Au cours des presque neuf minutes de The Counting, les Australiens bouleversent, galvanisent, charment, empoignent, bousculent, réconfortent. Si une pointe électronique habille Fifty Secrets, ce sont les guitares enchevêtrées qui finissent par dessiner un horizon en lignes claires. Servi par une production limpide, Closing Forever Sky ne souffre guère d’autres comparaisons que celle de l’immense The Cycle Of Days And Seasons (on pointera la parenté avec Hood en particulier sur le menaçant Somewhere Bright First), le fiévreux In The Afternoon de L’Altra ou encore le lumineux Miracle Kicker de Dark Captain (Light Captain). Autant dire que Firekites est intronisé dans notre Panthéon personnel, grâce à ce voyage qu’on finit des images plein la tête, les larmes aux yeux et le sourire aux lèvres.


This time there is no question for doubt. This not a fad, a whim, or a passing fancy.

The Bowery had gently landed on our turf strip in 2009, but since then, nothing. Firekites had indeed gone A.W.O.L. since Own Record released the Aussie outfit’s first album. Of course, one still has to thank and bless the Luxemburg-based label, whose demise deprives us of findings such as these, but whose idea to sign Firekites has led us to where we are today. Thankfully, we knew now where to look Down Under so as to retrieve a second record which, this time, transcends all our hopes at once.

Released a few months ago by Spunk, Closing Forever Sky has already found its place in our innermost intimacy. Each listen propels those songs into our everyday life a little more, a hazy medium for our sensitivity, our loves, our doubts, our disappointments, our hopes. It is hard to fathom how four musicians we knew nothing about, really, have been able to transpose such personal feelings into songs. Probably an unknown alchemical process…

And yet the results are here: in the very first minutes of “Closing Forever Sky”, the syncopated drums—the center piece of this miraculous song—have already abolished all distance. Our guard is lowered, and our ears, comforted by Tim McPhee’s mellifluous voice, entice us into letting go. Freed from any sort of conventional structures, each one of those seven tracks progresses along tense moments and radiant ascents to reach new highs in an otherwise predictable genre.

Technical abilities are probably part of the equation here, with one of the most resourceful drummer since Sean Kirkpatrick from the early-Swell era, a peerless singer, a voluble guitarist and a violin player / backing vocalist who is as subtle as she is enchanting in her additions to the whole. But more than technicality, sensitivity and restraint are Firekites’ key assets. Case in point: “The Counting”, almost nine minutes where the Australians overwhelm, charm, galvanize, grab, jostle and soothe the listener. Or Fifty Secrets, noticeable for its touch of electronics, but mostly memorable for the way its tangled guitar lines miraculously end up drawing a clear, unobstructed horizon.

With an equally clear-cut production, Closing Forever Sky suffers no comparisons, except maybe the magnificent The Cycle Of Days And SeasonsHood’s parentage is obvious in the threats looming over Somewhere Bright First—the fever of L’Altra’s In The Afternoon, or the luminous passages of Dark Captain (Light Captain)’s Miracle Kicker. This is how Firekites enters a personal pantheon here, thanks to a journey where the tear-eyed traveler, images flowing through his head, finally smiles. This, ladies and gentlemen, is a romance.

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4 Comments

  1. says: Guillin

    Merci beaucoup! J’avais beaucoup aime le premier, mais n’avais pas vu sortir celui la! Il est tout bonnement extraordinaire, et grand fan de hood que je suis, il vient compenser la perte (relative) de ces derniers! Closing forever sky est enorme!!!

  2. says: denis

    Voilà qui me fait plaisir, car cet album est mon album de l’année, c’est dit ! Les morceaux en écoute ne sont même pas mes préférés, c’est dire. Interview de Firekites très prochainement.

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