Garorock 20ème édition : le début d’une nouvelle ère

Fester - Lou Winckler

La 20ème édition de Garorock s’est clôturée ce premier week-end de juillet sous le regard plus que ravi des organisateurs qui attendaient 120 000 festivaliers et en comptent finalement 135 000. Cerise sur le gâteau, leur objectif est même atteint sans compter la 4ème journée exceptionnelle du jeudi, ouverte principalement par Muse, qui a enregistrée 35 000 personnes.

Fiers et enorgueillis par cet accueil du jeune public, les organisateurs prétendent maintenant qu’ils ont les moyens de faire du Sud-Ouest le plus gros et beau festival de France. Sous ses rêves de grandeur, cette année Marmande a vu défiler des artistes aux inspirations et cultures si différentes que certains, dont Savages, groupe anglais aux influences post punk ou Charles Bradley and His Extraordinaires, les bluesmen américains, n’ont pas su trouver leur public dans ce grand champ mainstream offert aux spectateurs. On pouvait entendre certains déplorer un Garoélectro en lieu et place du Garorock des débuts. Les organisateurs, probablement conscients du virage qu’ils adoptent, parlent d’un festival de musique actuelle et affirment aussi que ce n’est que le début d’un nouveau festival.

En attendant, cette année les têtes d’affiche ont fait pelouse comble. Muse a poussé le volume, puissance et solo de guitares. Jain jeune artiste compositeur interprète avec un son indie pop, electro, reggae, soul, a été si acclamée qu’elle a avouée très vite une fois sur scène « je crois que je n’ai jamais eu un public aussi motivé dès le début » puis a surpris ses spectateurs en revenant en fin de concert enfermée dans une bulle transparente pour glisser sur la foule enthousiaste qui la portait à bout de bras le temps d’une petite boucle. Et d’autres encore tels Lilly Wood & The Prick et sa fameuse chanteuse Nili, Biga*Rank acquis à la cause de la jeunesse présente, Glass Animals qui revient avec un nouvel album en août et dont ils ont joué un extrait sur scène, Deluxe, M83, Caravan Palace, Disclosure, Mass Hysteria.

Joey Starr et Nathy Boss sous le groupe Carribean Dandee, malheureusement programmé sur la petite scène du Trec par les organisateurs, ont rassemblé plus que de mesure débordant largement au-delà de l’espace de devant de scène et faisant danser la foule d’avant en arrière, quand en même temps sur la scène principale les bluesmen talentueux de soul façon « Motown », Charles Bradley and His Extraordinaires ont vu leur audience amoindrie.

Côté présence scénique, nous en retenons tout particulièrement deux : The Kills et The Hives. Le duo rock survolté et hypnotique d’Alison Mosshart et Jamie Hince a su captiver l’attention du public par leur jeu. Alison Mosshart avec une présence incroyable, semblait envoûtée par chaque note de musique. The Hives, groupe de garage punk suédois costumé tout de blanc et noir, et leur chanteur extravagant Howlin’ Pelle Almqvist en tête de file, n’ont pas terni leur image énergique de rock inépuisable.

A noter aussi la présence de Petit Biscuit, Douchka, The Shoes, Odezenne et son rap électro ou « les Houellebecq du dancefloor » selon les Inrocks, et des nouveautés locales intéressantes et à suivre comme Las Aves et AA.

Las Aves groupe toulousain et son énorme énergie positive irrésistible : un son pop électro psychédélique à découvrir.

AA, groupe agenais branché indie, pop, électro, avec des sons triturés et bidouillés à partir d’instruments analogiques (claviers, guitares, boites à rythme, etc.) et une voix suave et tendue.

Lou Winckler, photographe bordelaise spécialisée dans la photographie argentique s’est rendue sur place pendant toute la durée du festival et nous propose ses instantanés : artistes performants, artistes en mode détente et autres festivaliers. Quelques instantanés comme si vous y étiez…

Garorock 2016 par Lou Winckler

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