Même si Holy Motors – qui tire peut-être son nom du film de Leos Carax – s’adonne à un style déjà largement balisé par le passé et montre une ressemblance prégnante avec Mazzy Star, le groupe présente des singularités qui lui permette de se distinguer.
La bande vient de Tallinn dont on ne connaît pas grand-chose sur le plan musical et on imagine que les groupes s’adonnant à une forme de shoegaze cotonneux matinées de références psychédéliques ne sont pas légion sur les scènes de la capitale estonienne.
De plus, outre la voix spectrale de sa chanteuse dont peu de groupes peuvent se targuer, Holy Motors compte pas moins de trois guitaristes. Autant dire que, même si le groupe revendique des influences cinématographies et porte un grand amour à Morricone, il est loin de succomber à la contrition. D’ailleurs il ne manque pas de coffre sur Signs, titre extrait de Slow Sundown, son premier album paru en février sur Wharf Cat Records. Enregistré par Carson Cox (Merchandise) à Brooklyn, le disque est un beau condensé de tristesse vénéneuse.
On se demande si la formation estonienne tire son nom du film