La 39e cérémonie des Victoires de la Musique sera retransmise ce vendredi en direct de La Seine Musicale sur France 2 et France Inter (une véritable respiration pour la station après une journée entièrement dédiée à l’immense Robert Badinter).
Est-il vraiment utile de se positionner sur les résultats d’une compète dont on se fout un chouia ? Est-il vraiment nécessaire de s’intéresser à une remise des prix qui omet chaque année des artistes et des disques qui nous passionnent ? Non, mais on avait envie de la ramener.
On se lance !
Révélation scène : Julien Granel / Meryl / Zaho de Sagazan
Force est de constater – et il n’y a pas Meryl en la demeure – que nous n’avons assisté à aucun des concerts proposés par ces artistes. Seul le Zébulon du Sud-Ouest s’est produit dans les parages (Orléans en l’occurrence, lors du Grand Piano Festival). Comme les bookmakers la prédisent grande vainqueuse de la soirée, on mise notre plus belle ceinture banane sur Zaho de Sagazan.
Au passage, le seul Meryl qui nous séduisit l’an passé est Irlandais.
Le Meilleur concert
Même constat que précédemment. On a vu aucun des artistes nommés lors d’un exercice live : Damso, Pomme, Bigflo & Oli et Shaka Ponk. A cet instant une question nous taraude : mais où sont donc passés Michel Cloup, Marie-Flore, Camp Claude, Have The Moskovik, Forever Pavot, Adé… ?
Pomme ayant déjà été récompensée (pas pour cette catégorie certes), Bigflo & Oli et Shaka Ponk étant assez fatigants, on place une casquette « Alors, on n’attend pas Patrick » sur Damso.
La chanson originale
Là ça se corse, nous souffle Tino Rossi ! Malgré tout, La symphonie des éclairs de la Nazairienne devrait choper le pompon. En face, il y a une chanson de Pierre de Maere, une autre de Clara Ysé et enfin un titre de la déjà vétérante Louane.
L’album de l’année
Le prix de la rondelle d’or ne peut vraiment pas revenir à ce macroniste de Vianney. A notre avis, cela va se jouer entre l’élégant Daho (même si nous ne fûmes pas époustouflés par son Tirer la nuit sur les étoiles) et l’ébouriffante Zaho. A moins que le rappeur Josman vienne déjouer tous les pronostics.
La révélation féminine : Adèle Castillon / Meryl / Zaho de Sagazan
De nôtre côté c’est Adèle Castillon qui devrait l’emporter. On aime beaucoup son première album solo (Plaisir Risque Dépendance), tout autant que celui de Vidéoclub, projet qu’elle porta en 2021 avec son compagnon de l’époque.
La révélation masculine : Nuit Incolore / Aime Simone / Yamê
A cette étape de la course, on ira chercher une bière dans la frigo. Le seul qu’on a pu croiser c’est le franco-norvégien Aime Simone (sans doute devant Quotidien).
Artiste féminine : Jain / Louane / Aya Nakamura / Véronique Sanson
Dammit ! On note à nouveau l’absence de Marie-Flore. Nonobstant cette anomalie regrettable, on mise 120 sachets de pastilles Fisherman à la framboise sur l’Amoureuse de Vancouver, même si on s’étonne de la voir concourir dans cette catégorie cette année (pas de nouvel album, pas de tournée, à peine une présence sur l’album tribute à William Sheller).
Artiste masculin : Étienne Daho / Pierre de Maere / Gazo / Vianney
Ce Bayrouiste de Vianney ne peut décemment pas repartir à Pau auréolé de ce titre majeur ! On place donc tous nos espoirs sur les épaules du bel et romantique Étienne.
Voilà. On y est. Nous laissons de côté la catégorie Création audiovisuelle.
On espère (sans trop y croire) que cette soirée sera l’occasion de rendre un hommage appuyé au colossal Jean-Louis Murat.
Crédit photo : Joshua Golde sur Unsplash