A période particulière, dispositif particulier. Chaque jour, on pioche un disque au hasard dans notre discothèque et on en parle très rapidement de mémoire pour en dire du bien ou du mal, ce qu’il représente pour nous ou pas… si on s’en souvient….
Jour 1 : Alex Chilton Live in Anvers
Pas un cadeau ce premier tirage. Acheté à une période de compulsion complétiste touchant à Big Star et à tout ce qui a pu suivre, ce live tardif d’Alex Chilton n’est pas notre disque préféré du chanteur guitariste des Box Tops. Le groupe qui accompagne Chilton ce 30 janvier 2004 est plutôt solide mais, malgré ce que la critique en ligne semblait en dire (un bon cru), on se retrouve principalement face à une série de reprises de pur rock, un brin folk et blues, pas évidente à appréhender avec le recul. Surtout si on est venu chercher la magie et l’électricité du Big Star. Le disque a malgré tout ses bons moments dans le genre rétro. Chilton est bavard et élégant. On adore l’entame badine Ah Ti Ta Ti Ta Ta et surtout l’impeccable Hook Me Up, en plage 7, reprise de Johnny Watson. Version émouvante et craquante. L’interprétation de Bangkok, l’un des meilleurs morceaux de Chilton, est assez géniale, et on peut aussi trouver un intérêt au final avec notamment Autumn in New York et Sick and Tired. La carrière solo d’Alex Chilton est très très inégale et ce disque qui n’est pas le pire en rend compte. On peut l’écouter mais il est évidemment préférable de se consacrer au cœur de l’œuvre en groupe du chanteur américain. L’histoire comme chacun sait finit assez mal : entre addiction et errance, l’aventure se termine en 2010 par une crise cardiaque à la Nouvelle Orléans. Tout ceci est bien triste.