Pour se démarquer de la concurrence qui pullule sur le credo que le trio propose d’exploiter, SPARKLING a développé une esthétique classe et bien codifiée. Et ça marche.
Ainsi, leur premier EP, This Is Not The Paradise They Told Us We Would Live In attire immédiatement l’attention par sa pochette miroir. Ensuite, le trio allemand exilé à Londres prend la pose sur les photos, le port altier, tout de noir vêtu et le pantalon fuseau remonté bien haut sur les chaussures. Avant même la première note, on sait que SPARKLING connaît son abécédaire post-punk sur le bout des doigts.
La vidéo de Something Like You confirme la généalogie du groupe, avec une chanson tendue comme un arc, une rythmique épileptique et une scansion qui vrille le cerveau. Mais c’est Not The Only One Here qui ôte toute retenue et donne envie de pogoter frénétiquement dans le salon (le contre-pied de la vidéo est d’ailleurs parfait).
Les quatre titres qui constituent cette nouvelle référence du label Popup-Records basé à Hambourg renversent tout sur leur passage. La formule a beau être éculée – voire souvent éventée chez d’autres moins talentueux -, elle est parfaitement exécutée et toujours aussi efficace.
En attendant le premier album, pour savoir si SPARKLING est aussi brillant sur la durée, il sera possible de se faire une idée lors d’une des trois dates du groupe en France : le 12 avril à Paris (Olympic Café), le 13 avril à Rennes (Tavarn Roazhon) ou le 15 avril à Caen (Le Bocal). On vous conseille d’emmener un vêtement de change : il risque de faire chaud.