Le single Come To Your Senses chamboulait les auditeurs ayant oublié la puissance originelle du rock : racé, souillon, fédérateur, olympique. L’EP qui s’ensuivit, Capital, confirmait haut la main l’ahurissant potentiel du groupe rouennais. Quitte à user des superlatifs, sans craindre l’argument enjoué, MNNQNS devenait, tout simplement, le meilleur groupe de rock du moment (toutes nationalités confondues).
Les concerts furibards, au cours desquels les filles se contorsionnaient et les quarantenaires (oui, nous) en arrivaient à danser sans même s’en rendre compte, attestaient du potentiel shamanique de MNNQNS. Un groupe, qu’il le souhaite ou non, paré à conquérir le monde. « Beaucoup de choses sont en train de bouger pour nous », explique Adrian (chanteur, guitariste). « C’est clairement une période de transition hyper importante pour le groupe, avec tout ce que cela peut impliquer de positif ou de négatif. Forcément ça change les rapports humains, ta vision du projet évolue et ça révèle pas mal de choses. Je ne te cache pas que le line-up va encore bouger… Côté dates on va partir sur une micro tournée avec les Allemands de Sparkling, et on sera au Printemps de Bourges le 19 avril. »
Aujourd’hui, la formation propose en téléchargement libre (jusqu’en juillet) deux nouveaux titres (sur Alt Dsl) qui poussent la haute voltige jusqu’au déraisonnable : car aussi bien If Only They Could (et son refrain au croisement de Blur et de Television) que Bored In This Town permettent à MNNQNS d’écrire les meilleures compos rock anglaises entendues depuis au moins dix ans. Logique à ce que les Rouennais viennent de signer sur un label… anglais ! Adrian : « Oui ! C’est la grosse nouvelle de ce début d’année. Notre EP Capital puis le nouveau single vont ressortir chez un label anglais que l’on aime beaucoup (je garde le nom au chaud pour le moment). C’est ultra cool, on ne pouvait pas faire mieux pour légitimer la démarche du groupe que de signer là-bas je crois… »
Et l’album (fatalement espéré comme la venue d’un messie) ? « Il en est question, le label a commencé à mettre ça sur la table ; ce qui tombe au bon moment, je pense. Cela va être un sacré défi et ce n’est pas plus mal. J’ai envie de sortir un album qui arrache tout, quelque chose d’à la fois ultra cohérent et qui aille aussi chercher dans pas mal de directions. L’idée, c’est aussi de faire un truc assez immersif qui s’écoute d’une traite, donc ça va aussi être l’occasion de sortir des formats pop. On a hâte. » Et nous donc !
En live le 19 avril au Printemps de Bourges.