1er mai oblige on a eu la flemme d’aller au bout de notre playlist (Anti) Travail. Avec le soleil et l’herbe fraîche, on a pris l’option lecture dans le jardin et re-parcouru avec plaisir la dernière biographie de l’ancien leader de The Auteurs, Luke Haines, Freak qui peut!, sortie récemment en français et qu’on ne peut que vous recommander à nouveau.
Le chanteur était d’ailleurs ces derniers jours en mini-tournée française autour de cette publication et en a profité pour donner une lecture-showcase et deux concerts avant de s’en retourner sur son île où il peaufine aujourd’hui la sortie de son troisième album de rang avec l’ancien REM, Peter Buck. Le nouvel album s’appelle Going Down To The River… To Blow My Mind et sortira comme les précédents chez Cherry Red Records (le 25 juillet). Il n’y a pas encore d’extrait disponible, Luke Haines expliquant qu’il ne voulait pas céder à cette perversion moderne qui veut qu’on dévoile parfois plus de la moitié des titres avant la sortie à des fins promotionnelles. Les deux hommes ont programmé en revanche quelques dates de concert en Angleterre avec un groupe au complet.
1er mai oblige (toujours), on a opté pour une playlist Travail à un titre (on y reviendra sérieusement un autre jour) avec ce Never Work magistral de l’artiste qui figurait sur son Oliver Twist Manifesto, plutôt mal aimé malgré ses qualités, sorti en 2001. Il faut avouer que la pochette du disque n’était pas la plus gracieuse de la série. Never Work n’en reste pas moins LE morceau parfait pour ne pas aller travailler, notamment dans cette version tardive clippée avec des extraits du formidable film de Peter Watkins sur la Commune de 1971. Luke y fait parler sa francophilie et nous renvoie au cœur des mouvements de mai 1968, sur les pavés de Saint Germain des Prés, en appelant à la Grève Générale et au boycott du travail… pour ce qu’il est. Les arrangements ont un petit côté désolé et enfantin qui apporte une touche de langueur triste à l’ensemble, tandis que Luke Haines se débat avec les locutions en français. Le slogan est clair et nous fera aisément la journée, accompagnant nos rêves de grève générale et d’indolence éternelle. Ne travaillez jamais !
Never work again
Ne travaillez jamais, call a general strike in May
I invented a century today
I rest my case, I demand the right to
Never work
Ne travaillez jamais, Saint-Germain-des-Pres
Never work
Le travail jamais, Saint-Germain-des-Pres
Never work in May
Or in the summer time, we’ll call a general strike
For the right to never work
I rest today, I’ll leave the century today
Ne travaillez jamais, Saint-Germain-des-Pres
Never work
Ne travaillez jamais, Saint-Germain-des-Pres
(Never work) Because we’re bone idle
(Never work) Or just can’t be bothered
(Never work) Was I born with a silver
(Never work) Spoon in my mouth?
Never work
Never work
Drift through the cities
Scorch the earth
Follow the letter
Never work
Le travail, Saint-Germain-des-Pres
Ne travaillez jamais, Saint-Germain-des-Pres
Just say no
Just say no
Just say no
Just say no
And don’t you ever work