Troy Von Balthazar est un mec fidèle. Depuis le temps où il œuvrait au sein de Chokebore (entre 1993 et 2005), jusqu’à sa carrière solo qui compte déjà 4 albums, en passant par la reformation du groupe qui l’a fait connaître, le musicien n’a jamais triché ni changé quoi que ce soit dans son approche. C’est un écorché, un grand sensible, un type qui n’a jamais eu peur de se mettre à poil, sans chichi ni fioriture.
Le chanteur-compositeur revient ainsi le 29 mars 2019 avec It Ends Like Crazy (Vicious Circle) qu’il a composé, reclus du monde, et même interprété entièrement seul – et sans pour autant que cela pénalise la qualité de l’album, tant on a l’impression qu’il est l’œuvre d’un véritable groupe vu la richesse instrumentale et l’énergie qui se dégage. Son chant expiré, pointant immanquablement la dernière syllabe de chaque phrase, est reconnaissable immédiatement. Ceux que cette diction agace pourront passer leur chemin rateront ces nouvelles compositions, qui, si elles répondent toujours aux mêmes canons, finissent pas s’insinuer dans le cortex. Comme à l’accoutumée, cet album brille par sa cohérence, ces nouvelles chansons ne se démarquant pas réellement des précédentes en enregistrées en sol. Le ton perdure lui aussi, même si les dissonances électriques et la batterie épileptique de Chokebore ont été remplacées par une instrumentation acoustique sans effets et une rythmique électronique épurée. Somme toute, peu importe, l’essentiel est ailleurs, dans cette faculté à exprimer l’intime sans contrition feinte ni posture.
02. Holy Something (3:47)
03. Impale (2:21)
04. Love Me Don’t (2:49)
05. Lullaby For Psycho (3:34)
06. Hell (3:48)
07. Big Fat Tear (3:40)
08. I Put Out (3:41)
09. Stoned Dancers (2:11)
10. Fighter (3:00)
11. Invader (2:13)
12. Boys (3:08)
13. Filthy Days (3:01)