Combien de fois on s’est promis de ne pas se faire avoir à l’avenir ?
Et paf. Cette fois-ci le miroir aux alouettes s’appelle Victories At Sea. D’énièmes seconds couteaux britanniques qui inscrivent leur nom à la suite d’une longue liste de groupes dont on s’est entiché un moment, jurant à qui voulait l’entendre qu’ils deviendraient « the next big thing » mais dont on peine à se rappeler quelques années plus tard. Cette fois-ci le pourvoyeur est Static Caravan, un label artisanal qui fait office de dinosaure et à qui on doit quelques belles découvertes depuis dix-sept ans (ISAN, Ellis Island Sound, Tunng, etc.). Que Geoff Dolman, le tenancier historique de la boutique en soit remercié (au même titre que ces confrères Melodic Records, Akoustik Anarkhy et tout ceux qui s’impliquent pour soutenir les artistes en marge des grosses écuries).
Sur la foi de la parution de quatre premiers titres (In Memory Of – 2013) et en particulier le single Poles Apart à l’efficacité redoutable, Victories At Sea s’est vu crédité d’une bonne cote d’amour chez certains médias britanniques. Pour autant le groupe de Birmingham a pris son temps pour réaliser son premier album (au générique duquel figure une nouvelle version du single susmentionné) sans se laisser étourdir par les sirènes d’une gloire incertaine et toute relative. Le trio a peaufiné ses compositions qui synthétise une bonne part de la musique indie-pop des dernières années. Un magnifique crossover qui va du New Order de Brotherhood jusqu’aux cathédrales sonores de Mogwaï et l’évidence mélodique de Foals (période Antidotes), sans négliger une approche plus électronique sautillante à la Factory Floor. Rien de fondamentalement novateur, mais les dix compositions éminemment de leur temps ne souffrent d’aucun essoufflement et Everything Forever s’écoute jusqu’à l’écœurement.
Alors coup de cœur saisonnier ou outsider à confirmer au long cours ?
02. Florentine
03. Up
04. On Your Own
05. DMC
06. Poles Apart
07. Swim
08. Future Gold
09. Into the Fire
10. Sirens