Cela fait déjà plus d’un mois que le message est tombé dans notre boite pour annoncer la parution du premier album d’un certain Albert Af Ekenstam. Ce gars est un parfait inconnu et, après recherche, on a tout juste réussi à trouver qu’il était crédité sur deux disques de projets ultra confidentiels (et aux noms imprononçables) : Temπel et Sankt Göran. Le label qui publiera Ashes le 14 octobre, Kning Disk, lui, nous est plus familier (ou du moins pas totalement inconnu), puisque on compte au catalogue de la structure basée à Göteborg des disques signés Peter Broderick, Library Tapes, Misophone, The Embassy ou encore l’injustement méconnu Pince Of Assyria. Et puis, notre pourvoyeur bien intentionné nous renseigne un peu plus sur le jeune homme : le second album du groupe estonien Ewert And The Two Dragons, qu’on a découvert par ici grâce à l’intermédiaire de Talitres, comptait deux chansons composées par Albert. Bref, rien qui puisse non plus exciter la curiosité : le parcours du gaillard ressemble au CV d’un avant-centre qui aurait été remplaçant pendant une saison de l’équipe réserve des chamois Niortais… On se doute qu’il est capable de faire le boulot si l’occasion se présente, mais on ne le mettra dans la liste des sélectionnables en équipe nationale.
Mais on va quand même s’intéresser au cas de ce garçon après avoir écouté une paire de fois The Devil Bird, le premier extrait de l’album. Oh, pas que le jeune homme à la belle gueule romantique va tenir la baraque à lui tout seul. Mais déjà il est bien entouré puisqu’il a embauché Sumie Nagano (auteure d’un album sur Bella Union), d’un batteur rodé aux joutes post-rock (Filip Leyman) et de musiciens qui traînent dans des groupes de jazz. C’est du solide derrière donc.
Et puis devant, Albert Af Ekenstam n’est pas maladroit, voire même assez brillant pour assumer l’héritage d’Elliot Smith (paix à son âme). Peut-être une piste à explorer comme joker si un jour d’aventure Damien Jurado venait à s’essouffler.