Andy Shauf la salle

Andy ShaufA l’heure où les moyens de communication priment sur les capacités analytiques, il n’est pas difficile de savoir qui sera la prochaine tête de gondole. Donc vu le nombre de messages reçus dernièrement pour nous vanter les mérites d’Andy Shauf, on est prêt à parier que le type a tout pour truster la une des médias (enfin, du moins, ceux dont on suit l’actualité) ces prochains mois.

Le chevelu à l’air goguenard devrait remporter les suffrages sur la simple écoute du single The Magician, agrémenté d’une vidéo kitsch mais ultra codifiée. La chanson, introduite par une ligne de clarinette et des arrangements de cordes complètement hors d’âge, puis soutenue par un piano effondré, permet aux plus anciens de convoqués l’influence de Lee Hazelwood, Harry Nilsson et Burt Bacharach. D’autres, plus jeunes, évoquent Elliott Smith, mais franchement là, on ne voit pas trop le rapport.

Non, Andy Shauf est une absurdité temporelle : si ce n’était la propension à infecter la toile 2.0, le Canadien a tout du has-been (du look aux références) suffisamment génial pour se contrefoutre des modes. La preuve : il force le respect en 3 minutes et 51 secondes de classicisme solennel .

 The Party, l’album qui fera suite à The Bearer Of Bad News (Tender Loving Empire – 2015), paraîtra le 20 mai chez Anti Records et mènera en parallèle une vaste tournée européenne passant par le festival Primavera à Barcelone et la France – enfin Paris au moins (le 27 avril au Trianon puis le 31 mai à la Mécanique Ondulatoire).

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