Dans la famille Cohen, je voudrais le Chris

Chris Cohen 2019Pas facile quand on s’appelle Chris Cohen de faire sa place dans le monde de la musique, a fortiori quand on est Américain, qu’on joue une pop acoustique de facture classique et qu’on a une allure de gentil rêveur comme on croise dans chaque parc aux beaux jours. C’est dommage, mais si vous tapez son nom dans un moteur de recherche, il va falloir un peu de persévérance pour tomber sur son prochain album à paraître le 29 mars qu’il a baptisé… Chris Cohen. Vous l’avez compris, ce gars ne court pas après la hype. Pourtant ce n’est pas le perdreau de l’année : Chris Cohen a œuvré au sein de Deerhoof, The Curtains et Cryptacize avant d’entamer une carrière solo en 2012 avec un premier album pour le compte de Captured Tracks qui l’héberge dès lors.

Ce troisième album ne devrait pas lui assurer de changer de statut étant donné que le premier single, Green Eyes, s’inscrit dans la droite lignée de ses précédentes compositions. Il s’agit en effet d’une ballade mid-tempo, dans lequel il s’ingénie à chanter sur 2 tons et insérer des fulgurances mélodiques en lignes claires sur une rythmique chaloupée. Une formule qui peut paraître conventionnelle de prime abord mais qui se révèle captivante au fil des écoutes. Une fois encore la ressemblance avec John Cunningham, tant pour le chant que pour les compositions en clair-obscur, saute aux oreilles. Comme pour cet orfèvre pop, il serait dommage de s’apercevoir du talent de Chris Cohen lorsqu’il aura remisé sa guitare dans son étui dans l’indifférence…


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