On en a un peu marre des fois de recevoir ces nouveaux morceaux des Pixies un à un et de décerner connement des bons et des mauvais points. Pas assez de ceci. Trop mou. Trop machin. Alors pour une fois (ou plusieurs), on a juste décidé de prendre ce deuxième extrait de Beneath The Eyrie, l’album qui arrive, et de l’apprécier pour ce qu’il est.
Catfish Kate parle de l’histoire d’amour entre le démon (écossais) Black Jack Hooligan et Catfish Kate, une jeune fille des montagnes, et c’est juste une belle histoire racontée avec beaucoup de maîtrise et un souffle épique par l’ami Black Francis. On se croirait chez Neil Gaiman ou dans l’un de ces contes irlandais des Dubliners.
Le titre ressemble autant à du Frank Black & The Catholics qu’aux Pixies mais on n’a pas envie de le souligner tant que ça, pour plutôt se réjouir que le groupe existe encore aujourd’hui, s’annonce bientôt en France (à Paris, à Caluire/Lyon, à Rennes, en octobre) et fasse une musique qui ressemble encore pas mal à celle de notre groupe préféré d’il y a une vingtaine d’années. Les Pixies sont toujours vivants et ils font encore un boulot plutôt chouette dans l’ensemble. On peut faire la fine bouche mais ce n’est pas très sport de dire « c’était mieux avant » comme s’ils étaient les seuls à devoir échapper au temps.
Call me devil call me friend but call me Black Jack Hooligan/ I came all the way from Aberdeen to live among the go-betweens/
let me tell you tell you about Catfish Kate in the time before when she’s just Kate/
here in the mountains all alone before the time we called this home/
Where is my angel fallen down at the river bottom and will she get away? / where is my Blackfoot blossom is she just playing possum who lives another day?
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