Elastic Days, 9 novembre 2018. C’est à peu près la seule chose à retenir de cet article, à savoir la date de sortie du troisième album solo de J Mascis, le taulier du Dinosaur Jr. Le reste relève de la blague ou du fait divers car il n’y a rien de plus qui ressemble à une chanson de J Mascis qu’une autre chanson de J Mascis. Du coup, à l’écoute du premier extrait de cet album, See You At The Movies, on ne peut que répéter ce qu’on dit depuis… mmm… 20 ans sous une forme légèrement différente.
- Mascis chante bien. Il chante bien avec son groupe et chante parfaitement bien en solo. Sa voix reconnaissable entre mille a un grain doux qui tend à se renforcer avec les années. Sur le morceau, l’Américain développe un falsetto un peu nouveau qui lui va bien et lui donne un côté gnagnan plutôt cool quand on connaît le bonhomme.
- Son jeu de guitares est plus technique qu’il n’y paraît et fascine pour sa capacité à assaisonner selon 1001 présentations différentes ce qui ne constitue depuis ses débuts qu’UNE SEULE et UNIQUE chanson, répétée ad lib et sur laquelle il produit des variations d’une subtilité invraisemblable et qu’il est probablement impossible de détecter avec une oreille humaine.
- Cette fois-ci, l’album s’accompagne d’un récit (marketing) plutôt soigné qui met en avant la liberté du chanteur. L’album est enregistré à la maison et taillé pour être rendu sur scène en solo. Jay jouera debout et non assis comme il le faisait généralement en solo, ce qui chante…. tout (?). L’artiste a acheté une nouvelle batterie qui s’entend partout et qui l’a complètement excité tout du long, ce qui ne l’a pas empêché d’inviter aussi d’autres instrumentistes, et même une chanteuse, pour faire le boulot avec lui. Elastic Days est un album important à cet égard… blabla… blabla. See You At The Movies parle de la dissolution de l’identité humaine et probablement d’autres trucs.
- On se fout du 3 comme de notre première pédale d’effets. J Mascis, même quand il est seul avec une tasse de café à la main, fait des chansons de génie, qui sont aussi bonnes que ses dessins (pour les couvs) sont pourris.
- On écoute toujours les disques de J Mascis parce qu’ils sont rarement mauvais.