Que c’est cruel : à l’écoute du single qui annonce la sortie du cinquième album de Jacob Bellens, ce n’est pas sa discographie qu’on a envie d’écouter.
Non Bread and Butter incite à se (re)plonger dans les œuvres de The Blue Nile. On voudrait s’en excuser auprès du Danois – et souligner dans le même temps la hauteur du compliment. Parce qu’en la matière le groupe écossais sert de maître-étalon et pas grand monde peut s’aventurer à venir chatouiller le spectre vocal de Paul Buchanan sans passer pour un singe de cirque.
Aussi inattendue soit-il Jacob Bellens, lui, s’en montre digne sur Bread And Butter malgré ses airs de conseiller quincaillerie de Leroy-Merlin. L’évolution est assez magistrale par rapport aux quatre précédents albums qu’on avait délibérément ignoré (on n’est même pas allé écouter ses efforts collectifs au sein de I Got You On Tape ou Murder).
Ce tube millésimé 80’s, formidable exercice à contre-temps, semble surgir de très loin, avec une emphase de crooner de bar désert, une guitare hispanisante et cette trompette qu’on avait oublié depuis les premiers disque de Chris Isaak. Oui, normalement, ce genre de mélange ne marche pas. Ça finit pas dégueuler de partout et avant le refrain, ça tire au cœur.
Oui, ou alors il faut un sacré talent. Et Jacob Bellens n’en manque pas manifestement – du moins, bien plus que ce que l’on avait imaginé. On vérifiera tout ça sur la longueur le 3 avril avec la parution de My Heart Is Hungry And The Days Go By So Quickly.
Bonjour ,
Je sais que vous avez parlé de la sortie de son dernier album sur votre site et pour ma part c’est à Bill Fay que me fait penser Paul Buchanan. et pas l »inverse , attention :
http://nextdaniel.blogspot.com/2020/01/in-human-hands.html