Tout passionné et collectionneur compulsif dresse sa liste d’artistes chéris, forcément confidentiels, nécessairement indispensables – non ?
Lanterna fait partie de ceux-là. Tout comme la réaction provoquée par la parution d’un nouvel album de The White Birch, c’est avec une excitation incommensurable (et complètement disproportionnée) qu’on propage la bonne nouvelle : Lanterna a sorti un nouvel album. Oui, c’est raté pour le scoop, on parle au passé. En effet, Henry Frayne est un homme tellement discret, qu’on l’apprend avec quelques semaines de retard. Backyards est paru en février dernier sur Badman Recordings Co., le label californien qui a hébergé également Swell, Mark Kozelek ou Dakota Suite (voilà qui donne déjà des indices).
Mais peu importe la temporalité des (non) événements, car rien, mais alors strictement rien n’a changé depuis les premiers enregistrements de Lanterna en 1992. N’aller pas imaginer qu’il y ait la moindre once d’innovation par rapport à Desert Ocean, son dernier album en date (2006). Le grand solitaire mutique délivre inlassablement le même album instrumental, ponctué d’envolées épiques et enlevé par des chevauchées épiques. Et le pire, c’est que cela importe peu, tant sa musique dispose de ce supplément d’âme qui sublime tout et la rend universelle.
02. Hollows
03. Verdant
04. Coastal Route
05. Resigned
06. 1995
07. Monticello Farm
08. Sicily
09. Island Lake
10. Mill Shoals