En attendant leur nouvel album, Into Red, qui sort le 1er mars et leur passage à Paris à la Boule Noire (le 23 mars), FEWS continue de donner en pâture à ses fans impatients des extraits du disque à venir. Le single du jour s’appelle More Than Ever (tout le monde fait les mêmes jeux de mots pourris avec le titre!) et rassure ceux qui avaient trouvé le premier extrait à demi convaincant.
Cette fois-ci, le groupe retourne aux sources de son succès. Guitares speedées, rythmique lourde « à la Joy Division » et une voix chargée d’effets qui rentre dedans. C’est beau, c’est neuf et c’est surtout aussi efficace qu’un rouleau compresseur marié à une essoreuse industrielle. Le résultat est puissant, addictif et assez génial dans la répétition de son motif : More Than Ever/ Nothing In Particular. Il s’agit ici de travailler sur soi, de faire des efforts mais aussi de subir la vitesse et le fardeau de l’époque et des relations à l’autre. Les membres du groupe ont expliqué qu’Into Red était un album intime qui interrogeait les concepts d’honnêteté et d’authenticité. On suppose que More Than Ever est le premier symptôme, urgent et brillant, de cette interrogation existentielle. Le clip est fait d’images d’archives prenant pour thème des expériences scientifiques sur la gravité, ce dont il est aussi question de manière détournée dans le morceau. Cette gravité, dans la chanson, c’est la responsabilité d’être au monde et la souffrance qui en découle. Le morceau, sans céder sur l’efficacité (on reste baba à l’écoute du pont instrumental qui intervient après deux minutes et dix secondes), n’est pas aussi direct et premier degré qu’on croit.
Si les FEWS parviennent à livrer un album qui a seulement la moitié de l’intensité et des ressources de ce titre, on signe pour voir. Plus que quelques semaines à patienter.