Ce qui nous rend éternellement fidèles à Murat ? Son imprévisibilité. L’année dernière, avec les expérimentations absconses (voire fumeuses) du très oubliable Travaux sur la N89, Jean-Louis semblait négocier un redouté suicide commercial – et, malheureusement aussi, artistique. Coup de gueule ? Ras-le-bol ?
Mais l’entité Murat est caméléonne. Un jour avec, un jour sans. L’envie de casser la machine, puis le besoin de s’offrir peau neuve. Un disque contre, un album fenêtres ouvertes.
Hold-up (titre de l’ouvrage ?), qui sortira à la rentrée, se présente aujourd’hui via un premier extrait éponyme plutôt balaise. Sans délaisser ce soudain retour à l’électro qui voyait néanmoins JL, sur Travaux, batifoler dans le n’importe quoi, l’Auvergnat resserre aujourd’hui les boulons, permet au synthétique de se joindre à une chanson superbement écrite, et retrouve la sensualité électronique de l’imposant Dolorès.
Choix probablement trop évident mais qui fonctionne : la douce Morgane Imbeaud (Cocoon, Peaks), façon Jennifer Charles, renvoie le titre à l’éternel questionnement Bergheaud : la belle ou / et la bête ?
Rendez-vous en septembre….