Elephant Love, premier album des frangins-frangines Romain et Pauline, enthousiasmait tout en laissant craindre un joli coup sans lendemain. Le deuxième, Kernel, Foreign Moons (Yotanka), précise que non : Ropoporose est ici pour durer. Incroyablement sonique, malin, limite conceptualisé, mais quand même très instinctif, ce nouvel opus permet au duo d’atteindre un palier supérieur. Ce que confirme également, en parallèle, le projet Braziliers (Thoré Single Club), un EP à la cool (et plein de bruit) élaboré, en plein Loir-et-Cher et sous influence de la viticulture, entre Piano Chat et la famille en or.
Pour l’occasion, Romain et Pauline (qui parlent la même voix) proposent leur playlist idéale.
Kernel, Foreign Moons (Yotanka / PIAS) sort le 17 février 2017. Ropoporose sera en concert au Petit Bain (Paris) le 04 avril.
Crédit photo : Suzon Ben
Electric Electric – Les Bêtes (III)
Un morceau hypnotique d’un grand groupe d’aujourd’hui, d’où émane une électricité primaire, bestiale, avec une ponctuelle et surprenante acculturation à la langue française.
Foxygen – Follow The Leader (Hung)
Titre d’ouverture du dernier album du groupe californien, affreusement chic, toujours sur le fil du mauvais goût mais toujours sûr de son coup, et ça dégouline et ça dandine de groove.
Avec le soleil sortant de sa bouche (Alizé et Margaret D.) – Midi moins le quart. Sur la plage, un palmier ensanglanté I (Pas Pire Pop, I Love You So Much)
Heureuse et récente découverte. Le groupe est chez Constellation, les titres sont des fulgurances surréalistes et la musique est fabuleusement répétitive et animale.
Jean-Louis Murat – Fort Alamo (Dolores)
Chanson d’ouverture de l’album Dolores, magnifique dans l’écriture des textes et la production synthétique
Anika – No One’s There (Anika)
Parce qu’elle tord le dub et que l’ambiance malaiseuse du morceau est très belle
Pulp – Babies (His ‘N’ Hers)
Une chanson pop romantique des années 90 comme une autre, mais une vachement bonne.
And Also The Trees – Your Guess (Born Into Rhe Waves)
Plus les années passent plus le groupe de Simon Jones se sublime, en réinventant sa noirceur, patiemment, artisanalement, sans étiquettes. Leur dernier album s’échappe un peu plus des carcans du gothique et se promène et se répand où il le souhaite, avec une délicatesse mystique.
Benjamin Biolay – Exsangue (Négatif)
La chanson se construit un peu par boucles, sur la base d’un sample de Brian Eno, la mélodie de By This River. Les arrangements réussissent parfaitement à répondre à la mélancolie de l’original, tout en clôturant ce qui est peut-être le meilleur album de Biolay et le plus méconnu.
KXP – Pockets (KXP)
Un rare morceau de kxp avec de la voix, peut-être mon morceau préféré de ce super album.
Micachu – Vulture (Jewellery)
Le premier morceau de l’album Jewellery, une super chanson de pop, de rockab et de noise en même temps.
Real Estate – All The Same (Days)
Ce titre parce qu’il est une bombe de chanson pop avec une fin anti-pop par sa longueur et son ralentissement pachydermique.
Sonic Youth – Teenage Riot (Daydream Nation)
Sans être ma chanson préférée de mon groupe préféré, ce titre est un immense tube que je pourrai toujours écouter.
Broadcast – Black Cat (Tender Buttons)
Parce que cet album est magnifique et que sa nonchalance et les sons de synthés qui grésillent, et les guitares, tout fonctionne, et tout sonne.