Voici un autre motif d’excitation en ce début d’année : 2016 sera l’année du premier album d’Heron Oblivion. Heron qui ? Heron Oblivion, soit un nouveau groupe californien qu’on avait pu voir en première partie de Kurt Vile et qui est emmené par la chanteuse Meg Baird. A ses côtés, de vieux routiers des musiques alternatives, dont deux membres du groupe Comets On Fire dont peut-être certains se souviennent des premiers albums au début des années 2000 et qui leur avait alors valu de tourner avec Dinosaur Jr. au sein de l’écurie Sub Pop.
Heron Oblivion, c’est donc l’alliance d’une voix de banshee folk et d’un groupe bruitiste de vieux machins qui évoquent tantôt Grandaddy, tantôt Nirvana et à d’autres reprises (les plus fréquentes) une sorte de Fairport Convention ayant viré électrique à mort. Heron Oblivion respire comme les Palace Brothers ou Will Oldham quand il est en colère, évoque les crises de foudre d’un John Martyn de la grande époque ou encore les envolées frappadingues d’un Pere Ubu à jeun. La voix de Meg Baird emmène le tout vers des territoires folk électrisés et hypnotiques qui font un bien fou et donnent à l’ensemble une portée mystique et quasi magique. Le premier album du groupe s’appellera tout simplement Heron Oblivion et est annoncé par ce premier single poétique, Oriar, très prometteur et tout à fait caractéristique de ce style à la fois incisif et suggestif. Avant même d’avoir commencé l’année, on sait que ce disque qui ne sortira que le 4 mars 2016 fait déjà partie de ceux qu’on attend avec impatience.