On s’était un peu moqué de Doomsquad la dernière fois et on avait reçu en retour plusieurs lettres de protestations d’amoureux des ânes (du Poitou et d’ailleurs) précisant que l’expression « trouer le cul d’un âne » était particulièrement malvenue pour illustrer les qualités du single Solar Ass, qui, comme nous l’affirmions par ailleurs, constituait bien une lettre d’amour expédiée par un être humain (ou du moins un chanteur d’apparence humanoïde) à… un âne, manière (un peu pointue et hallucinée) d’intéresser les gens à la conscience stellaire et au potentiel caché des êtres les plus faibles et supposément négligés de la Création.
Point de malentendu cette fois et nulle connotation salace dans ce nouveau titre révélé par notre groupe dingo préféré de Montréal, le bien nommé Pyramids on Mars. Comme le dit très clairement le groupe dans son petit topo de présentation, il s’agit en toute simplicité de causer du « cycle naturel du temps en relation avec la mémoire, la biologie et l’environnement. » Mais encore ? « Pyramids on Mars examine les polarités contraires de la sécheresse et de l’abondance, du trop plein et de la privation, de l’aridité et de la vitalité, du masculin et du féminin, du singulier et du pluriel… au travers d’un bordel psychique de poussières astrales et de miroirs tendus« . Understood ? Décidément, le Canada accède à des drogues que le tout venant smokeur Français prohibitionniste ne peut pas imaginer.
Délire ? Que nenni. La routine entre Stargate psychédélique, électronica pour les masses et chouette titre planant aux sonorités rockabilly sauvages et prononcées. Il faut l’avouer, on en finit avec le temps à prendre tout ceci très au sérieux et à apprécier sincèrement ce qu’on écoute. Total Time sortira le 29 avril chez Bella Union/ PIAS et il faudra en tenir compte.