Romain Pinsolle est un beau mec qui prend la pause, cite des références difficiles à assumer voire embarrassantes (Gainsbourg à longueur de temps, Chuck Berry, Rolling Stones et Eric Clapton).
Depuis la parution sur la major Universal de deux albums de Hangar, le groupe au sein duquel il œuvrait avant de s’échapper en solitaire, il a ses entrées dans l’industrie du disque. D’ailleurs son premier album paraît sur Soleil Oblique Records qui s’annonce comme un « nouveau label indépendant » (mais avec une ambition XXL). Et quelques moyens quand même, puisque c’est le très courtisé Antoine Gaillet qui a enregistré les chansons de Roman Pinsolle. Sur la foi de son premier single Le Vin de L’assassin, sur lequel il crane un peu comme le jeune Bashung, on oublierait vite le jeune homme. Mais il s’avère malin et intrigant sur La Pluie. Le clip aux images léchées ne raconte pas grand-chose, mais son phrasé et le jeu de guitare interpellent dans un registre qui évoque en bien des points le versant le plus accessible de Mendelson – voire aussi Tanger parfois. Oui, ce mec-là n’est pas né de la dernière pluie.