Ce n’est pas tous les jours qu’une pop song nous vous vrille le cerveau, s’immisce entre nos tempes dès le lever pour ne s’estomper qu’au coucher. C’est l’effet bœuf que fait Everything Now, le nouveau hit interstellaire d’Arcade Fire. Le titre est tombé comme un cheveu sur la soupe, alors qu’on vivait le parfait amour avec Party, l’album irradiant d’Aldous Harding.
A l’écoute de cette chanson irrésistible, produite par une moitié de Daft Punk (Thomas Bangalter) et par Steve Mackey (Pulp), on se surprend à y sentir l’influence d’ABBA et de Supertramp.
Le titre et son clip sont arrivés quelques heures après l’annonce par l’infâme Trump du retrait des Etats-Unis des Accords de Paris sur le climat. On y voit le groupe évoluant dans un monde désolé, fait essentiellement de déserts et dont certains éléments (panneaux, attaché case, tenues des musiciens) sont flanqués d’un logo Everything Now.
Everything Now est aussi le nom du cinquième album que le groupe canadien sortira le 28 juillet prochain sous la bannière Columbia Records.
Les plus érudits d’entre vous auront sans doute remarqué que la flûte survenant vers la fin du morceau est un emprunt à Francis Bebey, artiste camerounais majeur. On retrouve l’instrument sur The Coffee Cola Song, titre disponible sur l’album African Electronic Music 1975-1982 paru en 2012 chez Born Bad Records.
The coffee cola song – Francis Bebey
Le musicien africain s’était lui-même inspiré d’un sifflement produit par des pygmées…