Les deux Corée peuvent défiler sous la même bannière aux prochains Jeux Olympiques d’hiver, le PSG peut affoler les statistiques des journalistes sportifs, Marion Bartoli peut se lancer dans un comeback improbable… il y a des choses VRAIMENT importantes dans la vie : The Sea And Cake est de retour avec un nouvel album ! Cris de joie, larmes d’excitation de fan, hystérie de groupie. Tant pis pour la retenue, ce groupe-là peut susciter l’effusion sans retenue.
Déjà, la première raison de se réjouir est d’avoir la confirmation que le quatuor poursuit son chemin, après plus de vingt-trois ans d’existence et ce malgré les incartades de Sam Prekop en solo (dont la dernière réalisation en 2015, The Republic, se révéla être un douloureux exercice d’électronica sans intérêt) et ses diverses activités artistiques. Le chanteur – à la voix aussi claire qu’au premier jour – a retrouvé ses amis John McEntire (l’un des piliers de Tortoise), Eric Claridge et Archer Prewitt pour enregistrer Any Day, onzième album enregistré à nouveau pour le compte de Thrill Jockey.
La seconde raison de s’enflammer, c’est que l’écoute du morceau-titre rassérène les cœurs : c’est ici la joie qui transpire. La chanson rayonne comme aux plus belles heures de The Fawn (1997) ou de Oui (2000). Du très bon The Sea And Cake donc.
Presque cinq minutes de mélodie chaloupée et céleste, c’est un avant-goût du printemps au cœur de l’hiver.