Cults prêche la bonne parole (et certains y croient)

Cults par Maxwell KaminsCults par Maxwell Kamins

La formule est éculée jusqu’à l’os, mais on n’y résiste pas longtemps : une fille, jolie, pose sa voix mutine sur les compositions de son copain, relayé au second plan et grand taiseux. Cults répond aux canons de la formule – mais on se doit quand même de préciser que l’un comme l’autre jouent plus d’un instrument ! Et cela marche tellement bien que les tourtereaux, alors encore étudiants, signent le hit Go Outside qui les catapulte en tête de gondole pour la major Capitol. Après deux beaux succès commerciaux et critiques (Cults – 2011 puis Static – 2013), le duo de New-York signent pour une turne plus crédible, Sinderlyn, une division de Captured Tracks.

Host, leur cinquième album s’inscrit dans cette continuité, avec des chansons délibérément charmeuses : mélodies bubble-gum, gimmicks faciles et productions cheesy. Ces chansons respirent et paraissent anodines. Et pourtant, les textes sombres révèlent un véritable mal-être, dévoilant les tourments de Madeline Follin et Ryan Michael Mattos. Bien évidement, la production contemporaine mélange les sonorités vintages à la précision chirurgicale du numérique.

Cults dégage, le temps du single Soit You Too, un véritable charme qui, s’il n’est pas foudroyant, est à coup sûr vénéneux. Il faudra juger sur la longueur si Host (à paraître le 18 septembre) transcende sur la longueur cet équilibre habile entre indie-pop et bedroom songs lo-fi.

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