TOY dit ciao à Heavenly, le label qui l’a accompagné depuis leurs premiers pas en 2010 et a permis son éclosion à maturation lente (trois albums entre 2012 et 2016) pour atterrir sur un autre label londonien, Tough Love Records. Un choix cohérent, puisque le groupe de Brighton se retrouve ainsi aux côtés de Girls Names, Weird Dreams, Proper Ornaments ou encore Ulrika Spacek, soient autant de formations, pour n’en citer que quelques-unes, avec lesquelles TOY partage beaucoup d’accointances musicales et d’influences communes.
Paradoxalement pourtant, le quintette s’éloigne encore plus des compositions krautrock de ses débuts pour sonner un peu plus pop encore (un registre qui a toujours constitué le fond de commerce de Heavenly).
Enfin, c’est ce dont à l’impression à l’écoute de The Willo, l’un des deux nouveaux titres divulgués ces derniers jours et qui seront réunis sur un 12″. La structure repose certes encore beaucoup sur la répétition, mais le chant est mélodieux et les synthés planants. On sait désormais que le groupe, outre la scène de Düsseldorf des 70’s, a aussi écouté Ennio Morricone et The Doors. En revanche, en face B, les Anglais bandent les muscles, en s’appuyant sur une batterie martiale et un riff de guitare haché.
Alors noir ou blanc, l’avenir de TOY ?
Pour ce qui est de l’inspiration, que ce soit pour The Willo ou Energy, nos amis chevelus ont l’air d’être partis dans un trip mystique, avec des histoires de feu follet, farfadets et messe noire.
Bref, il y a du changement dans la continuité et on ne sait pas encore de quel côté penchera le balancier pour le prochain album à paraître début 2019, mais il est certain que leur dealer a toujours un bon filon.