Entrer dans une salle et tomber sur un groupe option dancefloor du sol au plafond, voir un chanteur proche de l’armoire à glace barbue danser comme Mick Jagger ou Nik Offer (!!!).
Rentrer chez soi, mettre un casque et appuyer sur ‘play’. Tomber de sa chaise, sentir les maxillaires et les tempes se relâcher pour permettre l’esquisse d’un sourire quasi béat.
D’entrée Illumination dévoile un certain savoir-faire, voire un savoir-faire certain, mélangeant les styles et les influences disco, soul et funk, de Bowie à Imagination en passant par Curtis Mayfield.
Girls Don’t Cry vient ajouter des sensations « à la » Arcade Fire, une empreinte qui ne nous quittera plus tout au long de l’album, intégrant en quelque sorte toutes les capacités de variation que l’on connaît à la formation montréalaise. Le duo de têtes pensantes de VKNG fait ainsi l’étalage de ses expériences passées dans la pop, le jazz, et l’electro (entre autres).
Côté textes, on reste dans l’utile et l’agréable, Killing in the Name of God n’étant pas conçu, semble-t-il en tout cas, pour faire rempart de son corps à une quelconque montée de quelque extrémisme religieux ni d’un quelconque sentier lumineux si ce n’est celui des dalles qui s’illuminent sous nos pas de la banquette au centre d’une piste de danse fiévreuse, un samedi soir .
A mi-parcours, un surprenant virage s’opère – prenant par surprise à la première écoute mais auquel on trouve un certain plaisir après quelques écoutes – le tout dans une ambiance très Hold Your Eyes (Sugar Ray). Avec le titre Mary, l’Illumination annoncée en tête de gondole prend des accents plus vintage 80’s, renvoyant aux univers d’un College, Peter Gabriel ou (oui encore) Bowie, époque This is not America.
En bout de course, l’écoute du disque procure un sentiment de face A/face B qui peut gêner sur scène mais qui porte ses fruits sur disque avec un album par lequel on se laisse séduire et qui offre un agréable remède aux sinistres faciès croisés dans les transports en commun.
Une bonne dose de VKNG dans vos écouteurs et adieu la sinistrose.
02. Girls Don’t Cry
03. Killing In The Name Of God
04. First Pop
05. Mary
06. Don’t Stop
07. We Are The Ocean
08. More
09. The Price