Roulette Memory #28 : DJ Seep présente The Stone Roses (1989)

DJ Seep - The Stones RosesA période particulière, dispositif particulier. Chaque jour, on pioche un disque au hasard dans notre discothèque et on en parle très rapidement de mémoire pour en dire du bien ou du mal, ce qu’il représente pour nous ou pas… si on s’en souvient… Aujourd’hui c’est l’Américain et Parisien d’adoption, DJ Seep qui se souvient des années 80… 

Je ne m’attendais pas à un tirage aussi chargé de nostalgie mais allons y…. le premier album des Stone Roses (1989)

A l’époque, à la fin des années 80, à Los Angeles, les imports britanniques avaient un côté exotique. Le son indé avait tendance à devenir progressivement mainstream et je me souviens que cet album me paraissait à la fois arty et psychédélique.

La culture rave et la culture pop se mélangeaient et j’étais très curieux de l’une comme de l’autre… mais la musique électronique n’avait pas encore fait sa mue. Les maisons de disques américaines publiaient des disques indé en les prenant à un label par-ci, un autre par-là. Pas mal d’imports sortaient finalement sous l’étiquette d’autres labels.

J’achetais pas mal de cassettes à l’époque et j’étais fasciné par deux groupes particulièrement les Sugarcubes et les Stone Roses… Je me souviens que j’avais conduit jusqu’à San Francisco pour aller voir mon copain Darren qui faisait une école d’art. J’écoutais les deux cassettes en boucle. Le disque des Stone Roses aurait tout aussi bien pu être un vieux disque des années 60 mais il avait un côté très contemporain aussi. J’étais emballé par l’ondulation des guitares, les paroles abstraites, la richesse des mélodies et des harmonies, tout ça. Je me souviens que les seuls disques qui me fascinaient autant à l’époque étaient les disques de Lush ou des Cocteau Twins.

Je me souviens aussi que j’allais dans un magasin de journaux qui faisait la presse internationale pour y acheter des magazines de musique anglais. Il n’y avait pas encore internet alors il fallait vraiment se donner un peu de mal pour découvrir de nouveaux groupes, dans les magazines, dans des magasins branchés ou des émissions de radio alternatives. Pour moi, c’était de la musique naïve pour des ados romantiques. Oui, pour les ados romantiques comme savent l’être les meilleurs disque d’indie pop. Ah ces souvenirs…

English version

Well, I didn’t expect to pick something this nostalgic, but, here we go… the Stone Roses debut album (1989).
British imports were rather exotic, back in the late 80’s, in L.A. The indy sound was seeping into the mainstream, and I remember this album felt like something extremely arty and psychedelic at the time. Rave culture and pop culture overlapped, and I was very curious about both… but Electronic Music hadn’t evolved quite yet… American record companies were picking up indy labels right and left, so many imports eventually got released stateside through other labels.

I was buying cassette tapes back then, I was captivated by two tapes at that time, the Sugarcubes and the Stone Roses… I remember driving up to San francisco to visit my homeboy Darren who was in art school, I would listen to those two tapes over and over again, and the Stone Roses album could’ve been an old record from the 60’s, but it had an edge to it that sounded contemporary. I was definitely into the swirly guitars, abstract lyrics and rich melodics and harmonies and all that. I think that the only other sounds I’d heard back then which fascinated me in the same way were bands like Lush or Cocteau Twins.

I remember going to international newsstands to buy British music magazines, obviously, there was no internet – so you really had to dig around to discover new bands, in magazines, cool shops or on alternative radio shows. It’s basically naive music by romantic teens, for romantic teens – as some of the best indy pop records are. Memories…

DJ Seep aka Chris Padrick est un musicien originaire de Californie. Il a collaboré avec Jay Jay Johanson et vécu plusieurs années en Suède. A Paris, il a participé au groupe Motorville et est un collaborateur régulier de Kid Loco.

Le musicien a présenté Lord of The Rings de Bo Hansson précédemment. L’album des Stones Roses a également été tiré au hasard par Mike Giffts.

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