Allons danser avec Max Richter

Malgré une jeunesse à écouter Fugazi et Sonic Youth (et une très longue liste de trucs plus ou moins avouables), c’est avec un peu de perplexité qu’on classe aujourd’hui sur nos étagères un disque orné du gros logo jaune bien ostentatoire du label Deutsche Grammophon. Oui, comme sur les albums de « musique classique » que papa écoutait religieusement dans le salon. C’est qu’avec Memoryhouse (2002 sur une sous division de FatCat), Max Richter nous a permis de franchir une étape décisive dans notre parcours musical, en nous offrant de nouveaux horizons symphoniques, loin de Mozart et Beethoven – et plus encore de Rondo Veneziano !

Depuis, les albums qualifiés de néo-classiques de Nils Frahm, Ólafur Arnalds et plein d’autres encore se mélangent allégrement à ceux d’Eagulls ou SOHN, pour ne citer que quelques-unes de nos marottes du moment, sans rapport sur le plan musical.

Et ce sera peut-être encore grâce à Max Richter que certains assisteront pour la première fois le 8 février à une représentation de danse contemporaine, à l’occasion de la diffusion de Wolf Works (voir la liste des lieux ci-dessous) dont l’habillage sonore est signé par celui qui a commencé sa carrière de musiciens aux côtés de Roni Size et Future Sound of London.

Richter s’est associé une nouvelle fois au chorégraphe britannique Wayne McGregor, comme ce fut le cas pour INFRA (sorti en disque en 2010) et Future Self, pour ce projet inspiré des romans Mrs. Dalloway, Orlando et Les Vagues écrits par Virginia Woolf et qui ont beaucoup marqué Richter.

Après de deux ans de travail, le compositeur a adapté sa partition pour livrer quinze pièces (66 minutes ponctuées d’interludes parlés) dont le magnifique In The Garden dont on peut désormais découvrir la belle vidéo. Le disque est disponible un peu partout (distribution Universal) depuis le 27 janvier 2017.