Cullen Omori de Smith Westerns fait une rentrée de (New) Misery

Cullen OmoriOn ne l’a jamais dit publiquement (quoi que) mais on aimait bien Smith Westerns, ce groupe de blancs becs un peu shoegaze et très pop, qui était allé de maison de disque en maison de disque l’espace de trois albums (dont les deux premiers valaient assez largement d’être écoutés). Avec l’annonce d’un album solo de la part de Cullen Omori, ceux qui espéraient encore, contre l’évidence, en une reformation en seront pour leurs frais : les Smith Westerns, conformément à ce qu’ils ont annoncé en décembre 2014, sont bel et bien morts et enterrés. A la place, on a donc (pour le moment) le jeune (et beau – ce qui nous permet de proposer un pendant masculin à nos habituelles groupes de filles à tomber) Cullen Omori qui revient en solo en emmenant dans ses valises l’héritage T-Rex du groupe et un premier single baptisé poétiquement Cinnamon assorti d’un beau clip vintage. Omori et les Westerns ont pu faire figure, l’espace de quelques années à leur irruption sur la scène musicale (2010), de nouveaux posters boys de la scène indé US.

L’album, lui, est attendu pour le 18 mars (chez Sub Pop/PIAS) et s’appellera New Misery. Ce qu’on peut dire à l’écoute de ce premier morceau un peu kitsch tout de même c’est que Cullen Omori a gardé tout son potentiel de séduction féminine. Longs cheveux, visage enfantin, taille fine, attitude lascivement dégingandée, le jeune homme qui fait souvent l’objet de moqueries (pénalement répréhensibles) sur le net ne sort pas de cette vidéo renforcé dans sa virilité, même si le scénario met habilement en scène ses qualités de séduction. Le clip fait penser à une chute de studio habile et soignée (dans les années 80) d’A-ha ou de George Michael et n’est pas du tout désagréable. Musicalement, comme pour son précédent groupe, on aime ou on déteste ce mélange un brin chichiteux d’affectation et de pop évanescente. Cinnamon n’est pas sans efficacité ni charme et on peut facilement se laisser prendre par ce faux rythme entêtant. Si les Smith Westerns avaient fini par tourner en rond, on se demande vraiment ce que peut donner un Cullen Omori sur la durée d’un album. Pour l’heure, on suit et on attend de voir avec le pouce levé vers le ciel. Hop et up. Quelle misère mais qu’est-ce qu’il est trognon !

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