Avec les filles de Hinds : faites la fête et l’amour à l’espagnole !

HindsLe problème quand on atteint un certain âge, c’est qu’on s’intéresse beaucoup plus qu’avant (encore que….) aux groupes de filles. Cette déformation (personnelle) est finalement une chance qui peut réserver de bonnes surprises et amener à quelques joyeuses découvertes. Après « 2015, l’année de La Luz » (et de la lose),  possible qu’on ait droit avec les filles de Hinds à l’année du Popotin ou, pour les Chinois, à l’Année du Daim ou de la Biche (si ça existe). Il y a en effet une petite ambiguïté mignonnette sur le nom de ces Madrilènes d’abord baptisées The Deers (les daims donc) et qui ont été menacées par un groupe concurrent de procès si elles n’abandonnaient pas leur patronyme. En 2014, les Deers sont devenues les Hinds, ce qui signifie techniquement les… « daims femelles » mais aussi en argot les « derrières ». Cette parenthèse refermée (brillamment et sans honte), Hinds sort son premier album le 8 janvier 2016 et il n’est pas exclu que ce soit un album à écouter et à considérer avec attention. Cela s’appelle Leave Me Alone et le premier titre, Garden, révélé récemment, est tout à fait à l’image de ce que pratique ce jeune groupe : du rock délibérément joyeux, uptempo et décomplexé, féminin, sexy et… espagnol.

Produit localement, les filles de Hinds sont donc 4, emmenées par leur duo fondateur composé de Carlotta Cosials et Ana Garcia Perrote. Les deux jeunes femmes depuis leurs (nouveaux) débuts en 2013 se sont faites repérer pour leur énergie et le dynamisme de leurs compositions. Un poil garage (dans la main), un brin punk rock fluo façon Mac DeMarco / Ty Segall bien cool et slim (fast) sur les hanches, la musique de Hinds est à la fois pop et noisy. Elle respire surtout le bonheur et la joie, la décontraction et l’envie de vivre, ce qui n’est pas forcément une caractéristique habituelle du rock indépendant. Leurs premiers singles Bamboo et Trippy Gum avaient un petit côté punk bubble gum qui s’est dissipé depuis en quelque chose de plus bruyant mais toujours aussi ouvert. Elles alternent le chant en anglais (majoritaire) et quelques titres en espagnol, ce qui renforce leur exotisme et leur pouvoir d’attraction. Elles fument, elles boivent de l’alcool et incarnent à merveille la liberté et la licence des nuits madrilènes. En bref, voici un groupe qui a à peu près tout pour plaire.

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