Tim Booth a décidément le chic pour les intitulés masos : après La Petite Mort, voici Better Than That. Masos mais judicieux tant James (ou ce qu’il en reste) a enregistré bien plus subtil que ces quatre titres ramenards. Soyons sérieux : qu’attendre aujourd’hui de James ? Réponse je-m’en-foutiste : rien ! La France elle-même, depuis disons Whiplash, se plait à bazarder les lutins de Manchester au rang de souvenirs lycéens. À raison.
Le plus étonnant (ou pathétique, c’est selon) reste l’endurance de Tim Booth à toujours croire au paradis retrouvé. Comment expliquer autrement le lyrisme Bono du morceau titre ? Comment justifier la prod’ massue (lire : boursouflée) de cet EP ? Sans même évoquer les contorsions vocales du frontman, dont l’absence de retenue frôle ici l’exhibition…
James, tout le monde lui dit que c’est Playdead et qu’il n’y aura aucun Tomorrow, s’entête néanmoins à composer comme si la gloire pouvait sérieusement lui retomber dessus. Musique fossilisée, à peine plus humble que les derniers U2 (autre cadavre qui cherche encore à gigoter et qu’il serait bon d’euthanasier). Mais comme personne n’écoutera cet EP…